Mis à jour le 26 mai 2025 à 09h57
La Lavalloise Maïla Valentir, 14 ans, a été nominée aux Grands Écrans Canadiens pour son tout premier rôle au cinéma dans Ababouiné, un film signé André Forcier.
La nomination est d’autant plus marquante qu’elle se retrouve en lice face à de grands noms du cinéma dans la même catégorie, dont Cate Blanchett.
La remise des prix aura lieu le dimanche 1er juin, à Toronto, et sera diffusée en direct dès 20h sur les ondes du réseau CTV.
Depuis leur création, les Grands Écrans Canadiens honorent l’excellence du cinéma national, à l’image des Oscars aux États-Unis.
Parmi les lauréats et les nommés, plusieurs figures marquantes du cinéma mondial y ont trouvé reconnaissance.
Cette année, la présence de Cate Blanchett – actrice australienne aux multiples Oscars – confère à l’événement un éclat particulier.
Pour une jeune artiste comme Maïla Valentir, partager une nomination avec une telle légende relève du conte de fées.
Choc de bonheur
«Ma réaction a été Wow! confie Maïla avec une candeur touchante. Je suis très honorée d’être nommée dans la même catégorie que Cate Blanchett, qui est une figure bien connue du milieu. Je dois avouer qu’avant, je ne l’avais jamais rencontrée, mais j’ai déjà regardé quelques-uns de ses films. Je ne savais pas que mon talent pouvait être comparé au sien.» Cette nomination, pour la jeune actrice lavalloise, marque un tournant décisif, une révélation à l’échelle nationale.
Rêve qui devient réalité
Interrogée sur ce que représente une telle reconnaissance à son âge, Maïla est sans équivoque.
«Ça représente tellement de choses pour moi. Devenir actrice, ça faisait partie d’un rêve un peu fou. Je disais souvent à ma mère que je voulais être actrice! Elle a dit OK, elle m’a inscrite dans une agence. Beaucoup de gens autour de moi disaient : “Mais là, tu ne vas jamais être capable.” Mais j’ai toujours voulu prouver que si tu crois vraiment à tes rêves, tu peux tout faire et y arriver.»
Premier pas magistral
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, Ababouiné n’est pas son deuxième film, mais bel et bien son tout premier.
C’est ce rôle unique qui lui a valu sa place parmi les huit finalistes dans la catégorie Meilleur premier rôle dans une comédie.
«Cette nomination est le fruit de mon rôle dans Ababouiné, précise-t-elle. Le film n’a pas été retenu, mais moi, j’ai été nominée. C’est un événement à la grandeur du pays, un peu comme les Oscars aux États-Unis. Je vais participer à la cérémonie et je suis impatiente de retrouver des gens que j’ai déjà rencontrés en France… à part Cate Blanchett!»
Entrer dans la peau
Maïla Valentir aborde son art avec une méthode déjà bien rodée.
«Quand je reçois une audition, je regarde toujours en premier la description du personnage. Je cherche à comprendre qui il est, à me mettre dans sa vraie peau pour mieux interpréter le rôle» explique-t-elle.
Cette approche lui permet de s’imprégner de l’histoire, de comprendre le passé du personnage, et de livrer une performance authentique.
Elle sourit en s’amusant de ses personnages.
«Je pense que mon personnage s’appelle Maïla Valentir, c’est un drôle de personnage d’ailleurs – rires –. J’ai 14 ans, je peux jouer une élève rebelle, un enfant qui veut sa liberté. Mais au fond, ça revient souvent au même: un enfant qui veut se démarquer et avoir sa propre vision du monde.»
Adolescente comme les autres
«Je pense pas que mon entourage ait vu un grand changement, raconte l’étudiante du Collège Letendre, dans Laval-des-Rapides. Je suis restée la même. Évidemment, j’ai gagné un peu plus de maturité, surtout en jouant dans un film comme Ababouiné qui traite de sujets délicats. C’est touchant de voir des enfants interpréter de telles scènes.» Elle avoue rêver d’une carrière internationale, mais sans changer qui elle est profondément.
Sans idole, mais admirative
Maïla Valentir ne revendique pas de modèle particulier, mais admire les artistes qui vivent de leur passion.
«C’est remarquable. Tu peux être fier de ce que tu fais quand tu vis de ta passion.»
Elle rend hommage à ceux qui l’entourent.
«J’ai ma coach pour les auditions, Anik Lefebvre, qui me donne beaucoup de conseils, autant sur le cinéma que sur la vie en général. Je lui fais confiance. Il y a aussi Linda Pinet, la productrice, et Marie-Ève Lafond, mon agente, qui me soutient chaque jour. Je veux les remercier toutes pour leur appui.»
Même si elle reste ouverte à d’autres formes d’art ou de sport, Maïla garde le cap sur le cinéma.
«Je veux faire une carrière internationale, et pour l’instant, je me concentre à fond là-dessus. Je ne vise que ça.»
Routine bien orchestrée
Concilier vie scolaire et carrière d’actrice n’est pas de tout repos, mais Maïla y parvient avec discipline.
«Si je reçois une audition, je me concentre d’abord sur mes examens. Mon éducation me tient à cœur. Sans instruction, je ne pourrais pas jouer des rôles à la hauteur de mes rêves. Je répète mes textes sur l’heure du dîner à l’école, le soir en rentrant, et le matin au réveil. C’est ma passion, donc je m’y adapte. C’est exigeant, mais c’est excitant.»
L’instant présent
À l’approche de la remise de prix, Maïla Valentir se dit fébrile, mais sereine.
« e suis tout excitée à l’idée d’être présente sur le plateau des Grands Écrans Canadiens. Je ne sais pas ce qui va se passer, mais je vais profiter du moment. Je reste dans l’instant. »
Et pour les jeunes qui rêvent de faire comme elle? «Il faut s’entourer de gens qui croient en vous. Il faut croire en soi et accepter de faire les pas nécessaires pour avancer. Un, deux, trois… jusqu’à dix.»
Fierté d’une mère
Mélissa Boudreault, la mère de Maïla, se souvient encore du moment où elle a appris la nouvelle.
«C’est la femme de monsieur Forcier, Linda Pinet, qui m’a appelée pour m’annoncer que Maïla avait été sélectionnée. J’étais sous le choc. Je pensais que c’était une blague! Quand elle m’a dit que c’était dans la même catégorie que Cate Blanchett, j’ai su que c’était sérieux. J’ai explosé de joie. J’étais fière d’elle. »
En tant que parents, Mélissa Boudreault et son entourage misent avant tout sur l’équilibre.
«Comme elle l’a dit: les études passent avant tout. On ne plaisante pas là-dessus. Mais quand un rôle arrive, on met les efforts et on l’accompagne jusqu’au bout. On essaie de concilier les deux, et jusqu’à présent, ça fonctionne bien. On va continuer à la supporter.»
Sans la moindre inquiétude, Mélissa Boudreault regarde vers l’avenir avec optimisme.
«Je n’ai pas de doutes. Elle est bien entourée. Je souhaite qu’elle continue à se donner à fond et qu’elle devienne une grande actrice internationale comme elle le rêve.»
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