Le mercredi 14 mai, près de 200 militant.e.s étaient réunis devant la porte trois du Collège Montmorency afin de dénoncer les dernières compressions budgétaires en éducation et santé.
Des membres de Syndicat des enseignantes et enseignants du cégep Montmorency (SEECM), du Syndicat des employés de soutien du Collège Montmorency, du Syndicat des professionnelles et professionnels du Collège Montmorency, du Syndicat du personnel de francisation, de l’association étudiante du collège lavallois ainsi du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CISSS de Laval-CSN étaient au rendez-vous.
Il y avait même des représentant.e.s d’instances syndicales affiliées à d’autres cégeps des environs, notamment les collèges Lionel-Groulx et Saint-Laurent, et plusieurs directions du Collège Montmorency.
Les manifestant.e.s ont pris place devant la porte principale du Collège sur l’heure du midi le jour de l’épreuve uniforme de français pour sensibiliser les étudiant.e.s finissants par rapport à la chance qu’ils ont eu lors de leur parcours collégial et des risques pour leurs successeurs.
«C’est triste parce que […] c’est vraiment la génération de la pandémie qui arrive dans nos classes, rappelle Jean-Philippe Martel, responsable de l’application de la convention collective et président élu au SEECM. […] Ils arrivent et il y a des apprentissages sociaux qui n’ont pas été faits. […] Le cégep, ça peut être une belle époque quand même dans une vie. Là, c’est sûr que les projets de vie étudiante sont sur la glace.»
Austérité
La foule a également dénoncé la plus importante compression budgétaire imposée au réseau collégial public en une seule année, qui s’élève à 151 M$ pour 2025-2026. Pour contextualiser l’action gouvernementale, entre 2011 et 2016, les coupures se chiffraient à 154 M$.
«L’austérité, c’est pas la première fois qu’on parle de ça, mais là, la situation est je pense plus grave qu’elle ne l’a jamais été, déplore l’enseignant en littérature et représentant syndical montmorencien. On voit que le gouvernement s’inspire de ce qui se passe au sud. On voit les coupures budgétaires. On voit un gouvernement qui est de plus en plus autoritaire.»
Selon le représentant syndical, il est clair que les services offerts aux élèves ainsi que les conditions de travail de ses collègues seront affectés.
De son côté, l’administration du Collège Montmorency anticipe une compression représentant plus de 3,5 M$ de son budget l’année prochaine.
Étant donné la fin de session, les syndicats de Montmorency reprendront leurs activités à l’automne, mais assurent qu’ils talonneront le gouvernement provincial pour toute l’année scolaire à venir.
«La CAQ nous fait payer sa propre incompétences en sabrant dans les services à la population. On a droit à une éducation de qualité et à des services de santé, peu importe combien on gagne.»
– Jean-Philippe Martel, président élu du SEECM.
Des coupures importantes ont aussi été annoncés dans le secteur de la santé, où le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval a déjà éradiqué des centaines de postes.
Plus d’informations à venir.
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