La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a lancé, le 12 novembre, une campagne de sensibilisation sous le thème Au travail, la santé psychologique ne devrait jamais tenir qu’à un fil.
Celle-ci vise à sensibiliser la population québécoise aux comportements et aux événements qui affectent l’état de bien-être psychique au travail et aux conséquences que ceux-ci peuvent entraîner.
« Cette campagne permet de prendre conscience que nos paroles et nos gestes ont un impact sur les autres, précise Anouk Gagné, présidente-directrice générale de la CNESST, par communiqué. Elle démontre les effets potentiellement graves du harcèlement psychologique, de la violence et de tout autre comportement néfaste sur la personne qui le subit et sur l’entreprise, d’où l’importance de le prévenir en amont.»
La campagne se déroulera du 11 novembre au 1er janvier. Une publicité vidéo en version de 60 et de 30 secondes sera diffusée à la télévision traditionnelle et numérique. Un message radio sera également diffusé durant cette période.
D’autres moyens de communication seront aussi déployés, tels que des placements web, des publications médias sociaux et de l’affichage à proximité des tours à bureaux.
Exemple d’histoire vécue
En marge de ce lancement, la CNESST a diffusé un exemple d’une histoire pouvant être vécue par de nombreux Québécoises et Québécois au quotidien.
«Simon travaille dans un bureau. Un matin, dans son cubicule, il est au téléphone et se fait crier dessus dans le combiné par un client en colère. Découragé, il enlève son casque d’écoute et tente de se concentrer sur sa prochaine tâche. Plus tard dans la journée, deux collègues le méprisent et rient de lui après l’avoir bousculé intentionnellement. Et sa journée est loin d’être terminée!
À l’heure du dîner, Simon mange seul alors que ses collègues se sont rassemblés et rient en groupe un peu plus loin. Triste et isolé, il décide de quitter la salle. Dans l’après-midi, il fait une présentation à son équipe. Tous ses collègues l’ignorent, parlent entre eux et regardent leur téléphone. Il décide alors de se réfugier aux toilettes. Il n’a qu’un désir en tête : que cette journée se termine!
Et quand il quitte enfin le bureau en fin de journée, il n’est plus que l’ombre de lui-même. Simon est complètement dévasté et anéanti. Il craint d’ailleurs que, si rien n’est fait, ce scénario se répète le lendemain, le surlendemain et la semaine suivante.
Heureusement, dans ce cas-ci, la gestionnaire de Simon a appliqué la politique de prévention et de prise en charge du harcèlement psychologique, dont l’employeur s’était doté, et a agi. Elle l’a rencontré et a discuté avec lui de sa situation. Simon s’est senti écouté, compris et soutenu.»
Comportements à éliminer
La CNESST soutient que chaque comportement nuisible, que ce soit empêcher une personne de s’exprimer, l’isoler, la dévaloriser, la menacer, l’agresser, l’humilier ou agir de façon déplacée avec elle, met à mal la santé psychologique d’un individu au travail et qu’ils doivent être éradiqués.
Le harcèlement tout comme la violence en milieu de travail, la violence conjugale, familiale et à caractère sexuel et l’exposition à un événement potentiellement traumatique peuvent nuire au bon fonctionnement des milieux de travail et affecter la santé des travailleuses et travailleurs.
Certains facteurs de risques psychosociaux, isolés ou combinés, comme le manque de reconnaissance ou de soutien, une charge de travail trop lourde ou trop légère, le manque d’autonomie décisionnelle ou encore la justice organisationnelle, peuvent aussi contribuer à la détérioration de la santé physique et psychologique des travailleurs.
Tout comme les risques à la santé et à la sécurité physique des travailleuses et travailleurs, les risques psychosociaux devraient être identifiés et pris en charge par les milieux de travail. (N.P.)
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