La lutteuse lavalloise Martine Dugrenier a été introduite au Temple de la renommée du Panthéon des sports du Québec.
«C’est vraiment un bel honneur de recevoir cette reconnaissance, assure celle qui a grandi à Saint-François. C’est une belle surprise. C’est vraiment spécial de recevoir ce courriel et de lire que tu seras intronisée avec tous ces athlètes.»
En plus de Dugrenier, le joueur de soccer Patrice Bernier, la planchiste Dominique Maltais, la hockeyeuse Manon Rhéaume et la patineuse Tania Vicent faisaient partie de la cuvée d’intronisation 2024. Chez les bâtisseurs, les noms de Jacques Dussault (baseball), Gaston Marcotte (multisport et sciences du sport) et Hiroshi Nakamura (judo) ont été retenus.
Parcours atypique
Plus jeune, Martine Dugrenier pratiquait la gymnastique. Elle souhaitait obtenir une bourse d’études aux États-Unis grâce à ce sport. Une fracture au genou en secondaire 5 l’a toutefois forcé à changer ses plans. Elle a seulement découvert la lutte à… 17 ans.
«Je me suis retrouvée au Collège Vanier et un des seuls cours qui entrait dans mon horaire était un cours d’éducation physique en lutte, se remémore-t-elle. Le professeur Victor Zilberman était l’entraîneur de l’équipe nationale de lutte olympique. […] Il a vu quelque chose en moi.»
Celui-ci l’a convaincue de tenter sa chance aux Championnats canadiens.
«J’ai accepté d’y participer pour le plaisir et voir ce qu’on pouvait faire, précise-t-elle. Je ne connaissais pas les règlements, puis j’ai reçu les souliers et le maillot de lutte la veille des Championnats. J’ai finalement gagné une médaille de bronze à 18 ans.»
Malgré cette performance surprenante, ce n’est que plus tard que Dugrenier a pris conscience de son potentiel.
«Quelques mois après les essais olympiques [de 2004], j’ai battu la fille qui s’était qualifiée pour Athènes, note-t-elle. C’est là que j’ai réalisé que j’aurais une chance quatre ans plus tard et que j’avais ma place au niveau international.»
Zilberman allait également devenir son entraîneur pour l’ensemble de sa carrière.
Les succès
Martine Dugrenier a participé aux Jeux olympiques en 2008 et 2012. Elle a terminé cinquième à chaque occasion, et ce, même si elle ne pouvait évoluer dans sa catégorie de poids habituelle qui ne faisait pas partie du programme olympique.
«C’était un rêve et l’ambiance était incroyable, affirme-t-elle. C’est quelque chose que je n’avais jamais vécu. J’ai lutté contre une Chinoise en 2008 [à Pékin]. Les Canadiens et les Chinois se répondaient dans les estrades. […] À Londres [en 2012], j’ai eu la chance d’avoir ma mère et une tante avec moi. Chaque fois que je parle de ces expériences avec les salles remplies et cérémonies d’ouverture, j’en ai souvent encore la chair de poule.»
Ses trois médailles d’or chez les 67 kg aux Championnats du monde de 2008, 2009 et 2010 restent son principal fait d’armes sur la scène internationale.
«Avant ça, j’avais terminé trois fois deuxième et je voyais mon adversaire recevoir sa ceinture de championnat du monde, détaille-t-elle. C’est donc spécial de l’obtenir une première fois et, après, tu veux le répéter pour prouver que ce n’était pas de la chance. Chaque championnat était spécial et unique. Ce sont trois belles réalisations.»
Sans surprise, elle a été introduite au Temple de la renommée international de lutte au terme de sa carrière. Seules trois autres Canadiennes ont reçu cet honneur.
Projets
La Lavalloise demeure près du sport, même à la retraite. Elle s’implique au sein de la fédération nationale de lutte et enseigne l’éducation physique au Collège Vanier.
Elle est également mère depuis maintenant six mois.
«La priorité est maintenant le petit garçon, avoue-t-elle en riant. Je veux tout de même continuer de m’impliquer à la fédération et au centre national. Je cherche aussi à inspirer les jeunes au cégep. Je veux montrer que, parfois, la vie nous amène sur différents chemins, mais ça peut être pour de bonnes raisons.»
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