Le mardi 12 août marquant le 500e jour depuis l’expiration de sa convention collective, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) demeure déterminée à défendre les droits et les conditions de travail de ses 80 000 professionnelles en soins.
«Nous appelons le gouvernement de la CAQ à sortir de son inertie et à prendre des mesures immédiates pour répondre aux besoins urgents de nos membres, indique Julie Bouchard, présidente de la FIQ, par voie de communiqué. La reconnaissance des professionnelles en soins passe par celle de leur expertise. Il est crucial que les négociations aboutissent et qu’un nouveau contrat de travail soit établi. La santé de notre population et l’intégrité de notre réseau de santé public en dépendent.»
Depuis 500 jours, les infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques membres de la FIQ continuent de prodiguer des soins essentiels à la population québécoise.
Selon la Fédération, l’absence d’entente à la table de négociation met non seulement en péril leur santé et leur bien-être, mais aussi les conditions de soins offerts à la population. Lorsque les professionnelles en soins sont surchargées, épuisées et non reconnues à leur juste valeur, c’est toute la qualité des soins qui en souffre.
«Nous sommes à un point critique, comme en témoigne l’actualité estivale qui foisonne d’histoires illustrant la dégradation des conditions de travail de nos membres, exprime Mme Bouchard, dans la même communication aux médias. Celles-ci travaillent sans relâche, souvent dans des contextes difficiles et avec des ressources insuffisantes ou inadaptées. Le gouvernement doit comprendre que notre réseau ne peut survivre sans une reconnaissance appropriée et des conditions de travail décentes pour celles qui en sont la colonne vertébrale et sans lesquelles tout s’effondre.»
«Le premier ministre a répété plusieurs fois que les négociations avec la FIQ sont « très, très difficiles », poursuit la présidente de la FIQ, via communiqué. Ces propos sont déconnectés de la réalité et insultants pour nos professionnelles en soins. Plutôt que de détourner l’attention en se plaignant des négociations, M. Legault devrait reconnaître ces défis et s’employer à les résoudre. Dans le cas contraire, il se heurtera à des milliers de femmes mobilisées et déterminées à utiliser tous les moyens de pression nécessaires pour faire entendre leur colère.» (C.P./IJL)