91 postes de résidents en médecine de famille sont demeurés vacants à l’issue du premier tour du Service canadien de jumelage des résidents, mieux connu sous l’acronyme CaRMS.
Cela représente près de 20% des postes offerts dans cette spécialité au sein des quatre facultés de médecine de la province. À l’inverse, seulement six postes de résidents en médecine spécialisée étaient disponible après le premier tour de jumelage.
Le Dr Marc-André Amyot, président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), a d’ailleurs déploré ce résultat.
«Le déficit d’attractivité de la médecine familiale auprès de la relève médicale a des conséquences dont on doit enfin saisir la pleine mesure au Québec, estime-t-il par communiqué. Chaque poste de formation vacant nous prive potentiellement d’un médecin de famille pour les 30 prochaines années.»
Il ajoute que la province fait présentement face à une pénurie de plus de 1200 médecins de famille, ce qui démontre que «la recette sur les plans de l’évaluation des besoins, de la planification des effectifs médicaux et de l’attractivité de la médecine de famille ne fonctionne pas».
La FMOQ croit que plusieurs raisons justifient ce manque d’intérêt de la part des futurs résidents : la lourdeur administrative, la surcharge de travail, le soutien d’autres professionnels en première ligne qui tarde à arriver, les mesures législatives coercitives, les contraintes à l’installation en pratique et les écarts de rémunération avec les autres spécialités.
«Si la Fédération est résolument en mode action et à pied d’œuvre depuis un certain temps à cet égard, force est de constater que d’autres acteurs doivent changer leur approche, leur vision et leur façon de faire afin que les choses changent dans le bon sens. L’intérêt des Québécois l’exige, il est temps d’agir. C’est dans la collaboration et la concertation que nous trouverons des solutions», conclut le Dr Amyot. (N.P.)