Le gouvernement du Québec a annoncé un investissement de 7 571 000 $ pour la modernisation des installations du programme d’études Techniques de sécurité incendie du Collège Montmorency.
Ce financement servira à acquérir et implanter 24 nouveaux bâtiments modulaires qui remplaceront les 13 unités vétustes présentement utilisées.
«Depuis mon arrivée, ç’a été un enjeu important relevé par le corps professoral, note Olivier Simard, directeur général du Collège Montmorency. Les étudiants m’en ont également parlé. C’est vraiment une bonne nouvelle pour nous.»
Danielle McCann, ministre de l’Enseignement supérieur, a partagé le même avis par voie de communiqué.
«[Offrir] un environnement d’apprentissage adapté aux besoins et sécuritaire est d’une importance capitale, encore plus dans le domaine de la formation technique. Grâce à ces nouveaux bâtiments modulaires, les futurs pompiers et pompières pourront profiter des meilleures conditions d’enseignement possibles.»
Installations modernes
Selon M. Simard, cet investissement permettra d’augmenter la superficie du bâtiment de près de 800 mètres carrés.
Deux classes de pédagogie active seront intégrées, tout comme un laboratoire informatique avec des bureaux comportant des écrans escamotables. Le Collège Montmorency prévoit aussi l’ajout d’équipements physiques avec de nouvelles technologies qui pourraient simuler des situations réelles en 2D et 3D.
S’ajoutent des salles pour permettre aux étudiants de travailler en groupe, un espace de relaxation, un bureau insonorisé avec fenêtres pour l’intervenant en travail social du service aux étudiants, des toilettes et douches pour le personnel, ainsi que des vestiaires pour les enseignants.
«L’actualisation des installations nous permet de rehausser la formation pour la prochaine génération d’intervenants en sécurité incendie, ajoute le directeur général de l’établissement. Ça nous permet de les former selon les plus hauts standards de qualité, puis d’y aller avec une pédagogie et un environnement ajusté à la réalité d’aujourd’hui.»
Programme unique
Rappelons que le Collège Montmorency est le seul établissement collégial francophone public à offrir ce programme au Québec. Il se positionne donc comme leader pour les jeunes qui souhaitent poursuivre leurs études dans ce domaine au niveau collégial.
Ceux-ci doivent d’ailleurs suivre une formation au niveau technique s’ils souhaitent travailler dans l’une des villes de plus de 200 000 habitants de la province. Ils ont toutefois l’option d’obtenir leur diplôme d’études professionnelles en premier lieu, puis compléter leur parcours en réalisant une troisième année au collégial.
Diverses simulations terrains sont offertes, que ce soit dans un avion, une maison, une tour de feu ou même des reproductions de canalisations souterraines.
Au total, 431 élèves étaient inscrits en formation continue à l’hiver 2021, tandis que 180 jeunes sont admis chaque année dans le volet régulier.
Rentrée scolaire 2021
Par ailleurs, Olivier Simard a profité de l’occasion pour revenir sur la plus récente année scolaire complétée au Collège Montmorency. Bien que celle-ci n’a pas été parfaite en raison du contexte de pandémie, il se dit particulièrement fier de tout le travail réalisé.
«L’engagement des professeurs, employés de soutien et gestionnaires envers les jeunes est grandement ressorti au cours de la dernière année. Les jeunes ont quant à eux fait preuve de résilience et se sont adaptés. D’une certaine façon, nous étions tous dans le même bateau et j’ai vu beaucoup de solidarité.»
Il note aussi quelques réussites notables, telles que la création de l’Espace collaboratif de ressources pour l’apprentissage numérique (ECRAN), qui accompagne les membres du réseau collégial lavallois, et les portes ouvertes virtuelles auxquelles plus de 3800 personnes se sont inscrites.
M. Simard prévoit que la prochaine rentrée devrait se faire dans une certaine normalité, mais qu’il faut tout de même demeurer prêt pour tout changement de dernière minute.
«Ce qui est clair, c’est que l’offre humaine a été tellement faible au cours des derniers mois que l’attachement ressort et la valeur du contact humain dans le contexte pédagogique est comprise, conclut-il. On va travailler fort pour une rentrée la plus normale possible à l’automne.»