206 donneurs décédés ont permis de transplanter 644 organes au Québec en 2024.
Ces données proviennent du bilan annuel de Transplant Québec.
Au total, 551 personnes ont bénéficié de ses dons d’organes. On note aussi que 1116 références pour dons d’organes ont été faites. Le temps d’attente est quant à lui historiquement bas avec une moyenne respective de 49 et 156 jours pour les transplantations de poumons et du cœur.
302 reins, 177 poumons, 119 foies, 37 coeurs et 9 pancréas et îlots du pancréas ont été transplantés.
Une liste d’attente qui s’allonge
Malgré ces marques historiques, Transplant Québec rappelle que 856 Québécoises et Québécois sont toujours dans l’attente d’une transplantation.
Parmi les 1116 références de 2024, 851 étaient non éligibles. Les principales causes incluent les refus familiaux (28%), la présence de maladies préexistantes ou actuelles (46%), les problèmes neurologiques ou hémodynamiques (18%) et d’autres raisons diverses (8%).
Cela signifie que ce n’est que près de 20% des références qui mèneront à un donneur d’organes.
«Ces chiffres soulignent l’urgence d’un changement systémique, estime Martine Bouchard, directrice générale de Transplant Québec, par communiqué. Avec un potentiel d’environ 500 donneurs par année pour environ 1500 organes transplantables, nous en sommes seulement au tiers des possibilités.»
Elle croit qu’il serait nécessaire de revoir le système actuel pour accentuer son efficacité.
«Transplant Québec propose d’agir sur plusieurs fronts, entre autres : mise en place d’un guichet unique en ligne pour simplifier les processus de consentement, révision des obligations de référencement des donneurs potentiels par les établissements de santé et la désignation officielle de Transplant Québec comme organisme responsable de l’ensemble du processus», détaille Mme Bouchard.
La directrice générale de l’organisme croit que «ces mesures sont non seulement essentielles pour améliorer la coordination, mais aussi pour réduire les délais, et augmenter le nombre de dons effectifs».
Bilan par région
Montréal occupe le premier rang des régions les plus performantes au prorata de la population avec un taux de 23,8 donneurs potentiels pour 100 000 habitants. Elle est suivie par la Capitale-Nationale (17,6) et le Saguenay-Lac-Saint-Jean (17,3).
À Laval, 24 références ont été effectuées en 2024, ce qui représente un taux de 5,3 donneurs potentiels pour 100 000 habitants. Un seul donneur effectif a été comptabilisé pour l’île Jésus l’an dernier.
L’Outaouais a quant à elle vu une augmentation de 46,2% de son taux de références, réalisant la meilleure progression concernant cette donnée par rapport à toutes les autres régions. (N.P.)
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