Les entreprises agricoles sur l’île Jésus ont de la difficulté à récolter la totalité de leur production cette année alors que seulement 78% des travailleurs agricoles étrangers ont pu venir travailler sur les fermes lavalloises à cause de la COVID-19.
Rappelons que Laval est une ville qui côtoie la campagne alors que 30% de son territoire est consacré à la zone agricole.
Selon la Table de développement agroalimentaire à Laval (TDAL) constituée en 2017, le secteur de l’agriculture lavalloise dépend fortement des travailleurs étrangers temporaires (TET).
Les TET représentent 20 % de l’emploi total dans ce secteur à Laval. Les travailleurs d’origine mexicaine et guatémaltèque sont particulièrement présents dans l’industrie horticole comme la culture des fruits et légumes, les serres et pépinières.
«On a 20 compagnies agricoles lavalloises qui engagent des travailleurs agricoles étrangers chaque année, explique Fernando Borja, directeur général de la Fondation des Entreprises en Recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère, mieux connue sous l’acronyme (FERME). Cette année, à cause de la COVID-19, seulement 387 des 508 travailleurs qu’on attendait ont pu venir sur les fermes à Laval.»
La FERME
Organisme à but non lucratif, la FERME organise et coordonne tous les aspects liés au recrutement des travailleurs étrangers temporaires.
«Avec la quarantaine, les entreprises de Laval ont pris du retard à cause du manque de main-d’œuvre, affirme Fernando Borja. Il y a beaucoup de produits qui n’ont pas été récoltés par manque d’employés et d’autres qui se sont perdus à cause de la sécheresse.»
L’organisme est chargé de faire la liaison entre les travailleurs, les compagnies et le gouvernement. En temps normal, la plupart de travailleurs arrivent en avril et repartent en octobre, mais cette année, nombre d’entre eux sont arrivés trop tard.
«La semaine prochaine, on fera une rencontre avec le gouvernement pour avoir les lignes directrices pour la venue des travailleurs agricoles étrangers l’année prochaine, commente le directeur général de FERME. On espère que tout fonctionnera parce que les travailleurs agricoles sont intéressés à avoir un emploi au Canada et l’économie locale a aussi besoin d’eux.»
Selon la FERME, très peu de travailleurs étrangers désirent venir vivre au Canada, car le salaire gagné leur permet d’avoir un meilleur niveau de vie dans leur pays.
Zone agricole
Par ailleurs, la Table de concertation agroalimentaire s’est dotée d’un outil de communication sous la marque de commerce Saveurs de Laval.
Les membres des cinq comités de la TDAL ont créé un plan d’action constitué d’une série de démarches permettant la consolidation du réseau de kiosques à la ferme en sol lavallois.
Actuellement sur l’île Jésus, la zone agricole est partagée en deux grands secteurs. Notons que la partie est couvre 83 % de la zone agricole permanente de Laval qui est formée des plus grandes superficies cultivables dans les quartiers Saint-François, Duvernay et Auteuil.
La partie ouest, correspondant aux secteurs de Sainte-Dorothée et Fabreville, regroupe la serriculture ornementale et la production en fruits et légumes.
Grâce à sa situation géographique, Laval offre un des meilleurs potentiels agricoles du Québec par sa proximité avec la métropole montréalaise, son climat et sa topographie.