À la suite des recommandations des délégués de la Commission municipale du Québec, la Ville de Laval a annoncé qu’elle mandatait l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP) afin d’effectuer une analyse du mode de gestion de 15 organismes paramunicipaux.
«Nous sommes en train de poser un geste pour l’avenir, a affirmé Serge Lamontage, directeur de la Ville, par voie de communiqué. Nous voulons nous doter des meilleures pratiques de gouvernance en matière municipale.»
Structure et mission
Ainsi, durant plusieurs mois, trois personnes de l’Institut visiteront les établissements concernés afin d’examiner leur mission, mandat et structure en plus de vérifier les mesures mises en place pour assurer une transparence.
«On a développé une vision sur les bonnes pratiques de gouvernance, explique Michel Nadeau, directeur général de l’IGOPP. Chacun des organismes a une vision, une raison d’être et quelquefois, il faut faire le ménage. Comment une organisation est supervisée? Comment est constitué le conseil d’administration? C’est sain de se poser ces questions fondamentales, pour que les contribuables en aient pour leur argent.»
Soulignons que l’IGOPP a déjà travaillé pour d’autres municipalités telles que Montréal et Longueuil.
L’appui de l’opposition
Bien qu’appuyée par Action Laval, cette décision aurait été prise sans la concertation des élus de l’opposition, selon eux.
«C’est par les médias que l’opposition officielle de Laval a été informée» pouvait-on lire dans le communiqué de presse d’Action Laval.
Le conseiller de Saint-Vincent-de-Paul, Paolo Galati, a également fait valoir qu’ils souhaiteraient faire partie intégrante du projet malgré qu’aucune information n’avait été transmise «sur les critères qui ont présidé au choix de la firme d’évaluation retenue, pas plus que sur son mandat ou le budget consacré à cette opération».
Pour Michel Trottier, conseiller de Fabreville, qui siège à titre d’indépendant, cette volonté de transparence est souhaitable même si un gros travail a déjà été fait par la vérificatrice générale. «Selon son rapport 2012, elle émettait des réserves surtout pour la Fondation du Centre de la nature de Laval et Laval en fleurs. Si ces trois personnes sont indépendantes et portent un regard indépendant, c’est toujours intéressant de dresser un portrait avant de faire un diagnostic», conclut celui qui espère qu’un intérêt particulier sera porté à la composition des conseils d’administration et à la provenance des personnes qui y siègent.
Rappelons que lors du dernier conseil municipal, le 3 février, M. Trottier avait interpellé le maire face au grand nombre de nominations partisanes à des postes dans des organisations paramunicipales.
L’Institut dressera un bilan et fera ses recommandations via la rédaction d’un rapport qui sera remis à la Ville fin juin. Selon nos informations, la Ville rendra ce document public probablement par le biais de son site Internet.
Les 15 organismes concernés
– Agriculture Laval (AGRIL) – Camp spatial Canada/Cosmodôme – Centre d’expositions horticoles et commerciales de Laval – Centre local de développement (CLD) de Laval – Complexe Multi-Sports de Laval inc. – Fondation du Centre de la nature de Laval – Fonds Soutien Laval s.e.c. (FSL) – Gestion du Fonds Soutien Laval inc. – La Cité de la culture et du sport de Laval < – La Cité du Savoir – Laval en fleurs (1988) – LAVAL TECHNOPOLE – Office municipal d’habitation de Laval (OMHL) – Place des aînés de Laval – Société de transport de Laval (STL)