Le chef intérimaire de Parti Laval, Claude Larochelle, avait un message à passer au gouvernement Legault afin qu’on puisse clore définitivement ce chapitre noir de l’histoire de Laval sous l’enseigne de la corruption.
Présent à la conférence de presse du maire Stéphane Boyer, qui scellait 10 ans de lutte à la corruption et à la collusion, M. Larochelle a rappelé un des «faits saillants» du chapitre 3 que le rapport final de la commission Charbonneau consacre à Laval.
«Ce qui a permis à monsieur [Gilles] Vaillancourt d’agir de la façon dont il a agi pendant autant d’années, c’est le fait que le comité exécutif à Laval est doté, de par la charte de la Ville qui date de 1965, de pouvoirs assez exceptionnels. Aujourd’hui, en 2024, ces pouvoirs sont encore là», explique l’élu.
Celui-ci précise qu’une refonte en règle de la charte a pourtant été adoptée par le conseil municipal il y a plus de quatre ans et que ce document juridique actualisé – sur lequel se fondent les pouvoirs de la Municipalité – est en attente d’être sanctionné par le législateur depuis ce temps.
«On attend toujours du gouvernement du Québec qu’il approuve la nouvelle charte qui lui a été proposée en octobre 2019», souligne-t-il.
Joie et déception
À l’issue du point de presse du 20 février à l’hôtel de ville, Claude Larochelle était quelque peu partagé.
«Je suis très heureux qu’on arrive à la fin d’un chapitre très noir qui a duré beaucoup trop longtemps à Laval», a-t-il déclaré d’emblée. Du même souffle, il ajoutait avoir été «un petit peu déçu» de constater que le bilan des 60 M$ récupérés de l’argent de la corruption n’avait pas bougé depuis l’annonce précédente du 26 mai 2023, il y a 9 mois.
«Je m’attendais à ce que des sommes additionnelles avaient été récupérées, a-t-il signifié. Faut pas oublier que ce sont des centaines de millions [de dollars] que les Lavallois ont perdu dans tous ces épisodes de corruption et de collusion; c’est très bien qu’on ait récupéré 60 M$. Il est temps qu’on passe à autre chose».
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