Laval participera au tout premier essai de vote par Internet au Québec à l’occasion des élections municipales du 2 novembre 2025.
Les 21 Municipalités ayant soumis leur candidature à Élections Québec l’année dernière ont toutes reçu une réponse favorable.
«Nous avons finalement retenu l’ensemble des villes qui ont manifesté leur intérêt à prendre part au projet», indique la porte-parole Julie St-Arnaud-Drolet dans une communication du 24 janvier.
Elle explique qu’au départ, le «souhait de collaborer avec une quinzaine de municipalités s’appuyait sur la volonté de mener un premier essai à petite échelle», question de disposer des «ressources nécessaires pour bien accompagner chaque ville participante».
À cet égard, l’ajout de six municipalités ne pose pas problème, «d’autant plus que plusieurs villes intéressées comptent moins de 50 000 habitants», poursuit celle qui précise qu’ils seront «tout au plus 300 000 électeurs» à avoir le privilège de voter par Internet.
Le vote électronique sera offert aux électeurs de certains districts ou arrondissements que les Villes participantes détermineront en cours d’année.
Parmi les 10 grandes villes de la province, Montréal, Québec, Gatineau Trois-Rivières et Terrebonne seront également du projet pilote.
Rappelons que l’appel d’intérêt lancé au printemps 2023 ciblait les municipalités de 20 000 habitants et plus, là où on recense moins d’élections sans opposition.
Démarche prudente et graduelle
Cette décision de tester ce mode de votation à distance découle d’une «étude approfondie» réalisée par Élections Québec en 2020.
«La démarche se veut prudente et graduelle, souligne l’institution qui limitera le vote en ligne à l’électorat d’un ou de quelques districts ou arrondissements des villes participantes. Les secteurs choisis devront représenter environ 10 % des gens inscrits sur les listes électorales de chaque municipalité.
Ces quelques 300 000 électeurs concernés auront bien sûr le choix de voter en personne plutôt que par Internet, puisque toutes les façons habituelles de voter seront maintenues.
Élections Québec a beau coordonner ce premier test, les élections municipales demeurent sous la responsabilité des président(e)s d’élection municipaux. À Laval, c’est la directrice au Service du greffe qui s’acquitte de cette tâche.
«La coordination centralisée vise notamment à offrir une expérience uniforme d’une ville à l’autre et à exercer un contrôle rigoureux du respect des exigences liées à la sécurité, à la fiabilité et à l’accessibilité de la solution de vote», précise Élections Québec.
Une entente devra être conclue entre chaque ville participante, Élections Québec et le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, qui est responsable de l’application de la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités.
Vote sécuritaire
Le 16 octobre dernier, Élections Québec lançait un appel d’offres afin d’acquérir une solution de vote par Internet. Le nom du fournisseur retenu sera dévoilé d’ici l’été 2024, à l’issue d’un processus de sélection rigoureux. La solution choisie devra répondre à plus d’une centaine d’exigences et réussir un banc d’essais et des audits de sécurité.
Laval, dernière de classe
À terme, le vote en ligne vise à faciliter l’exercice démocratique pour plusieurs, dont les électeurs à mobilité réduite, malades ou n’étant pas en mesure de se déplacer vers leur bureau de vote.
Faut-il rappeler qu’aux dernières élections municipales, Laval a affiché le pire score des 10 grandes villes québécoises avec un taux de participation anémique de 28 %. Pis encore, la 3e ville en importance se classait au 456e rang parmi les 471 municipalités où il y avait une course à la mairie en 2021.