Diane Daoust s’est fait happer par une automobile devant chez elle, le 1er décembre dernier, alors qu’elle promenait son chien, la laissant dans le coma pendant cinq jours.
D’abord hospitalisée 16 jours à l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, la dame de 70 ans a été redirigée à l’Hôpital juif de réadaptation à Laval pour y passer 3 mois, jour pour jour.
Ses nombreuses fractures l’ont cloué au lit pendant plus d’un mois, développant ainsi quelques plaies de lit.
«Je crois que seul mon bras droit n’a pas été touché», se rappelle Diane Daoust, qui a également subi plusieurs fractures au visage, notamment sa mâchoire et l’os de la joue.
De plus, son chien est malheureusement décédé une semaine après l’accident.
La femme de Chomedey était forcée de manger en purée, car son œsophage était trop fragile par l’intubation et les importantes opérations qu’elle a enduré.
Toutefois, après avoir passé l’hiver à l’hôpital, Mme Daoust est de retour chez elle avec quelques séquelles.
«C’est toujours une grande victoire de se retrouver chez soi, souligne néanmoins la dame. Cela montre que mes efforts ont porté fruit.»
Optimiste sans relâche
Malgré ses blessures considérables, Diane Daoust n’a jamais perdu sa joie de vivre.
Surnommée la motivée et la marathonienne à l’Hôpital juif de réadaptation, elle a énormément marché sur l’étage où se situait sa chambre afin de retrouver la forme.
«Ç’a été tout un choc de ne pas avoir pu me lever du lit pendant plus d’un mois parce que je suis très active et j’adore aller faire des marches», mentionne-t-elle.
Cette battante croit que sa motivation l’a aidée à se rétablir plus rapidement et se donne désormais corps et âme à sa quête vers la réhabilitation complète.
«Je suis passée d’un état immobile au fauteuil roulant pour me mettre à la marchette, remarque la septuagénaire. Ensuite, j’ai fait usage de la demi-marchette et je suis rendue avec une canne.»
De plus, Mme Daoust a travaillé très fort pour apprendre à se débrouiller avec sa main droite, car celle de gauche demeure limitée depuis l’accident.
Claire et Jasper, ergothérapeute et physiothérapeute, lui ont permis de travailler non seulement son bras gauche, mais aussi les muscles de ses jambes, affaiblis par l’immobilisation forcée d’un mois et demi.
N’empêche, selon le pronostic de ces thérapeutes en consultation externe, Diane Daoust pourrait marcher sans canne sur de courtes distances d’ici cet été.
«Aujourd’hui, les petits plaisirs font les plus grands bonheurs, précise-t-elle. J’ai bien hâte de pouvoir faire des randonnées dans les boisés, comme avant.»
Remerciements
Avec les nombreux soins qu’elle nécessitait, Diane Daoust a été très touchée par l’approche du personnel soignant de l’Hôpital juif de réadaptation situé sur la Place Alton-Goldbloom, à Chomedey.
Pour cette raison, cette dernière souhaite souligner l’apport de chaque infirmière, préposée et membre du centre de soins dans son cheminement vers l’autonomie.
D’abord, la préposée aux bénéficiaires, Nicole, parfois appelée Sweet Mama par sa patiente, a été un baume sur le cœur de Mme Daoust lors de son séjour.
«C’est un grand privilège que j’ai eu de me faire soigner par tellement de personnes aussi extraordinaires», indique-t-elle.
Également, ayant eu tout son habillement coupé lors de son passage en traumatologie, celle qui a été frappée par une voiture n’avait plus ni vêtements ni manteau pour ses consultations médicales à l’hôpital montréalais en plein hiver.
La fille d’une dame résidant dans la même chambre, du nom de Nathalie Foisy, lui a donc offert une cape à elle très chaude.
Diane Daoust considère son séjour à l’Hôpital juif de réadaptation comme une belle expérience grâce à la générosité des gens qu’elle y a côtoyé.