De passage les 13 et 20 juillet au Théâtre des Muses de la Maison des arts de Laval (MDA), Simon Gouache vient roder quelques numéros en vue de son troisième spectacle solo.
L’humoriste tient à assurer le public que ce n’est pas une soirée d’amateur même si les numéros ne sont qu’un avant-goût du spectacle final.
«Ce n’est pas une lecture de mes blagues, précise Simon Gouache. Je n’ai pas mes feuilles sur scène. Le spectacle est déjà en train de prendre forme.»
D’ailleurs, le trentenaire avait commencé à le façonner avant même la fin de la tournée de son deuxième spectacle, Une belle soirée.
Simon Gouache est convaincu qu’il y a un public pour tout, notamment pour du rodage.
«Les gens ont envie de me voir travailler et de constater l’évolution, affirme-t-il. Je comprends que certains veulent attendre le moment où il [le spectacle] sera complet, mais d’autres aiment aussi me voir essayer des choses qui fonctionneront peut-être moins bien.»
C’est également pour cette raison que sa venue à la Maison des arts porte le nom de Simon Gouache travaille sur un 3e spectacle.
«Je savais que ces personnes n’avaient pas besoin d’un titre, d’une affiche ou d’une photo pour leur proposer du nouveau matériel», souligne celui-ci.
Notons que l’humoriste continuera son rodage jusqu’en mars 2023 afin de s’investir au peaufinage de son spectacle, et ce, à la grandeur du Québec.
Soirées pour tous
Simon Gouache est devenu père pour la première fois en février 2021 de la petite Maëla.
Néanmoins, il ne souhaitait pas aborder la paternité sur scène, par peur que cela devienne un spectacle très niché et qui s’adresse seulement aux parents.
Le Montréalais d’origine s’est toutefois aperçu pendant l’écriture que son nouveau rôle était trop important pour ne pas en parler.
«Ce n’est pas tout le monde dans mon public qui a des enfants, mais il y a moyen d’utiliser ce que mon enfant me fait réaliser de la vie pour me lier avec ceux qui ont les mêmes réflexions», indique-t-il.
Or il tente de s’inspirer du fait que son quotidien a beaucoup changé depuis les dernières années afin d’aborder différents thèmes, dont certains étaient laissés sur la glace depuis sa première expérience solo.
«C’est bien de mettre de la viande sur l’os, mais il faut déjà avoir un os, de métaphoriser Simon Gouache. Il faut trouver non seulement pourquoi le sujet est drôle, mais aussi comment l’inclure.»
Apprentissages en carrière
Simon Gouache ne peut toujours pas mettre le doigt sur les apprentissages de ses deux derniers one-man-show.
En revanche, il sait que quelque chose a changé en écrivant les numéros puisque le processus de création ne l’affecte pas autant qu’avant.
«À l’écriture de mon deuxième spectacle, je n’étais pas certain si j’allais être capable de produire d’aussi bons numéros, partage-t-il. Je pataugeais dans l’inquiétude et j’ai fini par faire un épisode d’épuisement professionnel.»
Avec le rodage, qu’il considère comme un luxe qu’il n’avait pas lors de son premier spectacle, Simon Gouache profitera des moments de repos pour réfléchir aux différentes améliorations et se dévouer à sa famille
Numéro comme les autres
Bien que sa carrière a gagné en popularité grâce au bouche-à-oreille, Simon Gouache a fait fureur sur le web avec son numéro Crossfit, comptabilisant plus de 2 millions de vues.
Certains pourraient croire que l’humoriste est fatigué d’entendre parler de ce numéro, mais ce dernier contredit cette idée.
«L’une des choses dont je suis le plus fier est que je n’ai jamais eu l’impression que c’était le seul numéro pour lequel les gens me connaissaient, dit-il avec ferveur. Quand il est devenu viral, je savais que c’en était un parmi tant d’autres.»
Le créateur de Crossfit a toujours été convaincu qu’il n’était pas l’humoriste d’un seul numéro.
«J’ai côtoyé tellement d’humoristes qui ont eu un succès fulgurant et ont subi de la pression pour atteindre cette qualité, explique Simon Gouache. Je savais que j’y étais arrivé. Bien qu’il soit un élément marquant dans ma carrière, je sais que quelqu’un qui va venir voir mon troisième spectacle ne va pas s’ennuyer de ce numéro.»