Six organismes communautaires de Vimont joignent leur voix à celle du curé de la paroisse Saint-Elzéar et des marguillers pour réclamer le retrait de la piste cyclable qui, depuis le 21 août, borde de part et d’autre le boulevard Saint-Elzéar.
Soutenant leur cause, le conseiller municipal de l’endroit, Michel Poissant, avait réuni en l’église paroissiale le 6 novembre au matin les présidents du Club de l’âge d’or, du Conseil des Chevaliers de Colomb, du Cercle des Fermières, de la Société St-Vincent-de-Paul, du Club de l’âge d’or italien et de l’Association des résidents des Marronniers en plus de quelque 70 résidents du quartier.
«Elle est dangereuse et donne un faux sentiment de sécurité, a-t-il fait valoir au sujet de la bande cyclable. Le boulevard Saint-Elzéar est étroit et n’est tout simplement pas adapté pour recevoir une piste cyclable.»
Si la requête est à l’effet de renoncer à la bande cyclable sur un tronçon de quelque deux kilomètres et demi compris entre la voie ferrée et la montée Monette, la situation est particulièrement problématique à l’est du boulevard des Laurentides, là où l’église et la fabrique voisinent avec le centre communautaire et une école primaire à l’angle du boulevard Saint-Elzéar et de la rue Bédard.
Pétition
«La circulation est devenue tellement difficile, déplore le curé Jean Boyer, qui s’inquiète pour la sécurité de ses paroissiens. Les voitures doivent empiéter sur la piste cyclable pour laisser passer les véhicules qui circulent en sens opposé. C’est tout simplement illogique d’avoir choisi cet endroit.»
Si bien qu’il a lancé une pétition que près de 400 fidèles ont signé en une seule journée, mentionne-t-il au passage.
Croisé par hasard au sortir du point de presse, un membre du club Vélo Détente convenait que la piste cyclable était pour le moins hasardeuse au pourtour de l’église.
En l’espace de quelques mètres, les marques sur la chaussée font passer la bande cyclable entre les voitures stationnées et celles qui circulent vers l’est, puis en bordure de rue avant d’emprunter le trottoir pour finalement partager à nouveau le boulevard Saint-Elzéar avec les voitures.
Un peu plus au nord, sur le boulevard Bellerose, le réseau cyclable aménagé à même la chaussée pose également problème, indique Pierre Archambault, qui préside aux destinées du Conseil des Chevaliers de Colomb de Vimont.
«Les autobus scolaires qui sortent de la rue de Montigny doivent se reprendre par deux ou trois fois pour ne pas accrocher les voitures garées à gauche de la piste cyclable qui longe le trottoir sur Bellerose. Chaque fois, ils sont obligés d’empiéter sur le terre-plein», constate-t-il, photo à l’appui.
Stationnement
Autre écueil pour les membres d’organismes dont les activités se déroulent au centre communautaire de la rue Bédard sont les cases de stationnement sur le boulevard Saint-Elzéar dont ils sont privés depuis le 21 août.
«Cela n’a plus de bon sens, poursuit le Grand Chevalier. Y a des membres qui cessent de venir faute de trouver du stationnement. On en est rendu à s’informer des journées les moins occupées au centre pour y organiser nos réunions.»
Le conseiller municipal Michel Poissant et les représentants des différents organismes disent ne pas s’opposer au développement d’un réseau de pistes cyclables, mais souhaitent «un développement intelligent» qui fasse à l’avenir l’objet de consultations publiques auprès des résidents qui auront à composer avec ces nouvelles infrastructures.