Pharmaprix a publié un ensemble de données démontrant une diminution des diagnostics et traitements de l’hypertension artérielle depuis le début de la pandémie, et ce, malgré une prévalence qui augmente année après année.
«Avant la pandémie, l’hypertension touchait un Canadien sur quatre et, à ce rythme, atteindra un Canadien sur trois d’ici 2030,» estime Jeff Leger, président de Pharmaprix, par voie de communiqué.
Il ajoute que la COVID-19 a mené vers des changement de mode de vie, tels que la diminution des mouvements, un stress accru, ainsi qu’une plus grande consommation d’alcool et de nourriture. Le nombre de patients à la recherche d’un traitement lié à l’hypertension devrait ainsi augmenter, mais il affiche plutôt une baisse.
En effet, les données indiquent que les visites en personne chez le médecin ont diminué de 79 % depuis mars 2020, puisque les Canadiens sont restés à la maison ou ont évité les établissements de soins de santé. Parallèlement, Pharmaprix compte jusqu’à 30 % moins de nouveaux patients commençant à prendre des médicaments généralement utilisés pour traiter l’hypertension que les années précédentes.
Cette tendance s’est légèrement améliorée avec le relâchement des mesures sanitaires, mais une comparaison des données de 2021 et de 2019 indique que près d’un patient potentiel d’hypertension sur cinq n’est pas à la recherche d’un traitement ou ne sait pas qu’il en a besoin.
«Détectée tôt, l’hypertension peut être prise en charge par des soins cliniques appropriés, y compris des modifications du mode de vie comme l’alimentation, l’exercice et les médicaments», poursuit M. Leger.
Rappelons que l’hypertension est un signe avant-coureur de risques à long terme, comme des taux plus élevés de crise cardiaque, d’AVC et d’insuffisance rénale. (N.P.)