Transplant Québec rapporte que le nombre de Québécois en attente d’une transplantation a augmenté de plus de 10% en 2021, une hausse inégalée depuis les dix dernières années.
L’organisme mandaté par le ministre de la Santé et des Services sociaux pour coordonner le processus de don d’organes affirme que le nombre de personnes en attente d’un foie et d’un rein a augmenté.
Or, le nombre de personnes en attente de poumons est historiquement au plus bas.
En 2021, le Québec a transplanté un nombre record de poumons (72), ce qui confirme la tendance des trois dernières années.
Une diminution du nombre de donneurs et de personnes transplantées est observable lorsque les résultats sont comparés avec ceux avant la pandémie.
De plus, la moyenne d’activité en don d’organes est demeurée sous celles des années précédentes.
« Pour être efficace et faire du Québec un leader en matière de don d’organes, il est primordial de s’attarder dès maintenant à moderniser la législation qui soutient la réalisation du don au bénéfice des donneurs, des patients en attente, des patients transplantés et de leurs familles » affirme le directeur général de Transplant Québec, Louis Beaulieu. « Les donneurs d’organes sont extrêmement rares. Pour chaque donneur, ce sont jusqu’à huit vies qui auraient pu être sauvées grâce à la transplantation. »
Quelques chiffres de la dernière année
- 724 références pour don d’organes ont été faites à Transplant Québec.
- 888 personnes étaient inscrites sur la liste d’attente unique gérée par Transplant Québec en 2021.
- 409 personnes ont pu être transplantées au Québec grâce à la générosité des donneurs décédés et de leur famille.
- Le temps d’attente des personnes transplantées d’un foie et de poumons a diminué considérablement de l’ordre de 43 % et de 60 % alors que celui des personnes transplantées d’un cœur a augmenté de 45 %.
- 144 donneurs décédés au Québec ont permis de transplanter 505 organes.
- L’augmentation du nombre d’organes utilisés par donneur a permis de transplanter 4 % plus de personnes (19) sans pour autant qu’il y ait eu une augmentation du nombre de donneurs.
- Près de 60 % des donneurs étaient âgés entre 50 et 70 ans.
(J.B.)