Le Centre de prévention et d’intervention pour victimes d’agression sexuelle (CPIVAS) a récemment lancé l’application Web «Clique sur toi!», dont le but est de prévenir les violences sexuelles envers les enfants de six à sept ans.
Le dévoilement a pris place au Collège Montmorency. Durant l’événement, le ministre de la Justice du Québec Simon Jolin-Barette a exprimé sa joie de participer à ce lancement par le biais d’un extrait vidéo.
«Les Québécoises et Québécois sont plus conscientisés que jamais quant à la réalité des personnes qui subissent ce type de violence, a exprimé le ministre Jolin-Barette. Depuis les trois dernières années, les victimes disent craindre de dénoncer puis de se retrouver seules. Un changement de culture est nécessaire.»
Application interactive
Ce nouvel outil Internet permet aux enfants d’exprimer leur journée par des dessins et émoticônes correspondant à leur humeur du moment. Les enfants peuvent ainsi partager leur journée avec un adulte de confiance ou pas.
«C’est une relation de confiance qui doit s’installer entre l’adulte et l’enfant, explique Élodie Auger, intervenante polyvalente au CPIVAS. L’enfant doit être en mesure de s’ouvrir par lui-même tout en sachant que son adulte de confiance est toujours là pour l’écouter.»
L’application offre aussi des histoires sur le consentement et le secret afin d’amener les enfants à ne pas garder de secret trop lourd en eux.
«Les enfants auront moins peur de garder le silence si jamais ils sont victimes d’une violence sexuelle, renchérit Mme Auger. Chaque histoire permet aussi de laisser un délai de 24 heures aux enfants, afin qu’ils puissent discuter de ce qu’ils ont ressenti au moment de l’histoire, avant d’immédiatement passer à une autre. C’est une manière d’impliquer les parents et adultes de confiance, question d’initier la conversation avec l’enfant.»
Prochains projets
La directrice générale du CPIVAS, Monique Villeneuve, affirme que d’autres projets sont en cours. Ceux-ci devraient permettre de cibler toutes les clientèles possibles.
«Les violences sexuelles touchent les hommes, les femmes, les personnes non-binaires, les adolescents et les enfants, affirma-t-elle. Ça concerne tout le monde.»
Développant et animant des programmes d’aide aux personnes victimes de violences sexuelles depuis 20 ans, le CPIVAS s’attarde aussi aux élèves du secondaire.
«Nous avons un programme de sensibilisation visant les jeunes de 14 et 15 ans et qui porte sur la problématique des violences sexuelles dans les relations amoureuses», souligne Mme Villeneuve.