Le temps de deux soirées, les 27 et 28 novembre, 3 artistes se sont unis pour exposer leurs œuvres personnelles ainsi qu’une poignée de collaborations dans 2 magasins de détail de Chomedey.
Le projet appelé ART TAKEOVER vise la prise de contrôle de l’art sur le paysage urbain de Laval. Ainsi, dans un magasin de fournitures artistiques et un autre de meubles, plusieurs œuvres ont été exposées au grand plaisir des Lavallois.es.
L’exposition mettait de l’avant trois artistes, soit Emile Vidmar, Tina Cartier et Paco Vaillancourt. Deux d’entre eux demeurent à Laval.
Lors de ces soirées, bouchées et breuvages étaient servis alors que les animateurs MC WIZZY et DJ NELLES distrayaient la foule.
Collaboration
Cela fait déjà quelques fois que le trio d’artistes se réunit dans le cadre d’une exposition commune. Ce projet collaboratif a débuté à l’initiative d’Emile Vidmar.
«Je peux faire des événements tout seul, j’ai assez de morceaux, mais, pour moi, quand tu partages, que tu donnes l’opportunité de mélanger les clients de chaque artiste, c’est intéressant, explique l’artiste de Duvernay. […] Notre recette, c’est de faire des collaborations ensemble.»
En plus de jumeler les coûts, la publicité ainsi que les clientèles, la production d’une exposition commune amène le trio d’artistes à créer de nouvelles pièces ensemble, peinturant à tour de rôle sur chaque toile. Dans le cadre de ces jeux jours d’expositions, quatre œuvres ont été créées.
«On ne savait pas où ça allait quand ça a commencé, mais c’était splendide quand ç’a été fini, raconte Paco Vaillancourt. Elles sont très différentes l’une des autres, mais toutes très complètes.»
Art engagé
Sur plusieurs des toiles exposées, des mots, phrases ou symboles rappelaient certains enjeux sociaux, tels que l’égalité entre les genres, la paix dans le monde ou l’environnement.
Bien que chaque membre du trio d’artistes ait un style différent, tous s’identifient comme producteurs d’art engagé. C’est notamment le cas de Tina Cartier, artiste peintre féministe.
«Le marché artistique, c’est vraiment un milieu plus masculin, témoigne la citoyenne d’Auteuil. Quand je suis arrivée avec mes portraits féminins, je voulais être une femme qui représente des femmes, montrer qu’on a notre place et qu’on n’a pas avoir peur de la prendre.»