Au cours de la deuxième vague de la pandémie, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval a mis en place un site non traditionnel de soins (SNT) à l’aréna Cartier, dans Laval-des-Rapides.
Celui-ci a permis d’accueillir des patients atteints de la COVID-19 qui ne requéraient plus d’hospitalisation, mais nécessitant des soins de santé. Cette stratégie a aussi permis de désengorger le réseau de la santé lavallois.
«L’apport du site non traditionnel de soins est un peu passé sous le radar, mais il a permis de réduire l’achalandage à l’hôpital, précise Isabelle Mallette, infirmière qui était cheffe d’unité à l’aréna Cartier. En quelques mois, nous avons reçu plus de 200 patients. Il n’y avait pas de temps mort. On lançait le décompte lorsqu’ils arrivaient et on ne les gardait pas si ce n’était pas nécessaire.»
Elle ajoute que l’expérience a été très appréciée des patients traités qui bénéficiaient de plus de liberté, d’un coin repas et d’un espace de divertissement qui comprenait un téléviseur. Les services offerts étaient aussi plus personnalisés.
La clientèle de l’endroit provenait de différents secteurs. Il y avait des patients de l’hôpital, des résidents de centres d’hébergement et même des personnes itinérantes. Mme Mallette assure que son équipe était prête à accueillir tout type de clientèle.
Coopération
L’implantation d’un tel lieu implique la mise en relation de travailleurs provenant de différents secteurs du domaine de la santé. Des infirmières, ergothérapeutes, physiothérapeutes et autres professionnels se sont tous côtoyés au sein de cette installation.
«Nous sommes devenus une équipe multidisciplinaire, poursuit Mme Mallette. Je ne côtoie habituellement pas ces métiers à tous les jours, donc il fallait développer une façon de travailler ensemble. Nous étions tous au même niveau dans le dossier et ç’a offert un beau résultat.»
Chacun pouvait donc faire ses propositions pour améliorer les services offerts au sein de l’établissement de santé temporaire. Par exemple, certains ont proposé d’amener un disque de prière pour des patients qui ne pouvaient avoir accès à un curé, tandis que d’autres ont mis en place des activités d’art et de bingo.
«Plusieurs employés ont été délestés sans se porter volontaires, note la cheffe d’unité. Ce n’est pas toujours facile pour tout le monde, car ce n’est pas nécessairement le même quart de travail ou leur clientèle habituelle. C’était un grand défi, certains ont pleuré, mais nous sommes passés au travers en équilibrant les forces de chacun.»
Être prêts
Bien que le site non traditionnel de soins de l’aréna Cartier soit désormais fermé, tout l’équipement est encore présent sur place. Le CISSS de Laval souhaite être prêt à rouvrir en tout temps dans l’éventualité d’une troisième vague ou d’une hausse des cas actifs chez une clientèle nécessitant des soins de santé.
«Il y a déjà un noyau d’employés qui a été ciblé pour une possible réouverture, explique Isabelle Mallette. Nous sommes prêts à rouvrir le site en 24 heures. Par la suite, nous ajouterons des ressources au fur et à mesure, comme ç’a été le cas la première fois.