Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) ne portera pas d’accusation contre David De Cotis relativement à des allégations de trafic d’influence à l’époque où il était président de la Société de transport de Laval (STL).
Dans une lettre datée du 22 mars, l’avocat de M. De Cotis, Me Mario Paul-Hus, affirme tenir l’information du procureur chargé de l’affaire au DPCP, Me Gabriel Senécal. Vérification faite auprès du ministère public, le dossier a effectivement été fermé.
«La plainte a été jugée non fondée», se réjouit le conseiller municipal de Saint-Bruno, qui clamait son innocence depuis que l’histoire a coulée dans les médias en mars 2020. Il dit tourner la page, mais non sans avoir subi l’opprobre ces 13 derniers mois. «Ma femme et moi avons vécu des moments très, très difficiles.»
Il évoque, entre autres, les insultes répétées sur les réseaux sociaux et les regards qui se détournaient sur son passage de gens qui avaient l’habitude de le saluer. «J’étais un homme toxique», affirme-t-il, ajoutant qu’aux yeux de plusieurs il était «coupable sans jamais avoir été ni arrêté ni accusé». Cela dit, il est reconnaissant envers ceux qui n’ont jamais perdu confiance en lui, notamment le président d’Action Laval, Achille Cifelli, les membres du caucus et de l’exécutif du parti.
Rappelons que le signalement qui avait été fait au Bureau d’intégrité et d’éthique de Laval (BIEL) remonte à l’automne 2018 et visait des gestes qu’on lui reprochait d’avoir commis un an plus tôt. Le motif de la plainte, qui fut transférée à l’Unité permanente anticorruption (UPAC), était à l’effet que l’élu aurait fait pression auprès d’une employée de la STL dans la foulée d’un appel d’offres public afin de favoriser une firme dont il connaissait bien l’actionnaire majoritaire. La firme en question avait finalement obtenu le contrat en janvier 2018, alors que M. De Cotis ne siégeait plus au conseil d’administration de la STL, ne manque pas de rappeler le principal intéressé.
L’ex-vice-président du comité exécutif demeure toujours convaincu que cette plainte avait été déposée en guise de représailles pour la fronde qu’il avait menée quelques mois plus tôt contre le chef du Mouvement lavallois, Marc Demers, ce qui avait contribué à plonger le parti dans une crise sans précédent.