Vers 7h, samedi matin, des résidents du 445, boulevard Robin, ont contacté le 911 après qu’une violente dispute ait éclaté entre deux femmes qui habitent leur bloc. À leur arrivée, les policiers ont retrouvé l’une des deux bagarreuses, devant l’édifice, qui était assise sur le sol, semi-consciente, et dont les vêtements étaient tachés de sang.
La femme de 32 ans venait d’être poignardée au thorax, et son poumon gauche était perforé. Elle repose présentement à l’hôpital, dans un état stable.
Prostitution
Selon des résidents du secteur qui ont été rencontrés par le Courrier Laval, cette semaine, cette tentative de meurtre n’est pas le premier événement du genre à survenir dans ce coin de Laval-des-Rapides, et certainement pas le dernier.
«Voilà six semaines, j’ai entendu des coups de feu dans l’appartement de la même femme qui s’est fait poignarder, raconte une locataire qui préfère taire son nom. Quelques jours plus tôt, c’est un cocktail Molotov qui a explosé. Maintenant, c’est une tentative de meurtre. Qu’est ce que ce sera la prochaine fois?» «J’habite ici depuis 2005, et ça avait toujours été tranquille, poursuit-elle. Mais depuis l’hiver dernier, des prostituées habitent dans notre bloc, et elles n’hésitent pas à ramener leurs clients chez elles. Ça donne des événements comme ceux-là qui mettent en danger les enfants du quartier.»
Une autre dame qui habite le secteur et qui désire elle aussi taire son nom, par crainte de représailles, déplore la présence de personnes indésirables devant sa demeure. «Depuis quelques semaines, il y a des hommes qui m’abordent parce qu’ils me confondent avec une prostituée, lance-t-elle. J’en ai tellement assez que j’ai décidé de déménager le mois prochain. C’est scandaleux que ce soient les gens honnêtes qui doivent quitter leur appartement, et non les criminels.»
Du côté de la police de Laval, on confirme que le secteur commence à les tenir passablement occupés, depuis quelques mois. «Nous avons effectivement été appelés dans ce coin à plusieurs reprises depuis l’hiver, raconte le sergent François Dumais, porte-parole de la police de Laval. Nous constatons une augmentation de l’activité criminelle, et nous devons assurer une surveillance plus accrue du quartier. Notre patrouille estivale est d’ailleurs souvent dans le coin.»