L’opposition officielle à l’hôtel de ville est tombée à bras raccourcis sur l’administration Demers-Boyer à la suite du dépôt du rapport financier consolidé pour la dernière année.
«Comment la Ville peut-elle terminer l’année 2020 avec un excédent de fonctionnement de l’ordre de 85,6 M$, une hausse de 45 % par rapport à 2019? Cet argent-là aurait dû servir pour venir en aide aux Lavallois qui en avaient besoin», déplore le chef de Parti Laval, Michel Trottier, dans un communiqué publié le 5 mai.
Il ajoute qu’en temps de «pandémie, ce n’est pas le moment de gonfler nos fonds de réserve».
Le leader de l’opposition soutient que le maire Marc Demers et son bras droit Stéphane Boyer, responsable des finances publiques, sont «complètement déconnectés de la réalité que vivent certains citoyens». Il en donne pour preuve le fait que «des 42 M$ d’aide financière spéciale octroyés [l’automne dernier] par le gouvernement du Québec en raison de la COVID-19, rien n’a été dépensé».
Cette contribution gouvernementale a plutôt servi à équilibrer le budget 2021 tout en finançant un gel de taxes et des mesures de relance économiques à venir.
Surtaxation
«Terminer l’année 2020 avec autant de surplus est incompréhensible [et] irresponsable, dénonce pour sa part le conseiller municipal de Fabreville, Claude Larochelle.
Celui-ci chiffre à 134,1 M$ «les excédents de fonctionnement réels consolidés», illustrant la surtaxation des Lavallois qu’il dénonce depuis quatre ans.
En clair, cet excédent qui gonfle de 48,5 M$ le surplus de 85,6 M$ annoncé le 5 mai tient en compte les dépenses réelles réalisées en 2020, lesquelles ont été en-deçà des dépenses projetées et budgétées.
Frais de retard
Enfin, l’opposition officielle revient à la charge avec sa proposition d’abolir pour 2021 la pénalité annuelle de 5 % imposée aux contribuables qui paient en retard leur compte de taxes municipales et de réduire à 4,5 % le taux d’intérêt applicable sur les soldes impayés. Actuellement, le taux d’intérêt sur les montants en souffrance s’élève à 8,5 %, ce qui porte à 13,5 % les frais totaux calculés annuellement.
Rejetée à l’assemblée municipale d’octobre dernier, cette proposition fera à nouveau l’objet d’un débat, suivi d’un vote à la séance du conseil du mardi 1er juin.