L’organisme communautaire StimuleArts a inauguré la salle Snoezelen dont le but est de favoriser la stimulation des sens chez les personnes vivant avec une déficience intellectuelle, le spectre de l’autisme, avec ou sans handicap physique.
La salle a pris près de deux ans avant de voir le jour. Elle a coûté plus de 40 000 $. Cet argent provient notamment des participants du centre StimuleArts.
Par l’entremise du marché de Noël, les participants avaient conçu des décorations qu’ils ont vendues. Au total, ils ont amassé 1400 $. «Les participants étaient vraiment fiers de pouvoir contribuer, témoigne le directeur général du centre, Jean Alexandre Perreault. Pour la première fois, ils étaient partie prenante d’une activité.»
Snoezelen
Le concept a vu le jour dans les années 1970 alors que deux jeunes hollandais ont mis en place une salle visant à stimuler l’ouïe, l’odorat, la vue, le goût et le toucher.
Ce type de pièce a fait ses preuves chez les personnes souffrant d’un handicap. Le directeur général du centre a tenu à rappeler que ce genre de salle existe déjà dans plusieurs des établissements que fréquentaient les participants avant d’atteindre 21 ans, l’âge où ils ne sont plus pris en charge par le système scolaire.
«Pour les plus jeunes que nous accueillons ici, c’est une salle qu’ils connaissent déjà, explique Jean Alexandre Perreault. Pour nous, ça nous donne un outil de plus pour faire des interventions auprès d’eux.»
Clientèle handicapée
Le centre communautaire, situé à Pont-Viau, existe depuis le début des années 2000. Au fil du temps, StimuleArts a précisé sa mission et clientèle. «Nous travaillons avec des personnes handicapés de moyen à sévère», dit le directeur général.
«On a décidé de travailler avec leurs capacités au lieu de leurs incapacités.»
– Jean-Alexandre Perreault, directeur général de StimuleArts
Le niveau d’attention des participants est par conséquent d’une très courte durée. «Ils ont une capacité d’attention de 10 ou 15 minutes maximum», soutient-il. Au final, ce que les usagers veulent, c’est de l’attention et sentir que les intervenants les aiment.
Services offerts
StimuleArt oriente désormais ses activités en fonction de qui est là durant la journée. «Notre programme varie d’une journée à l’autre comme à l’école», résume Jean Alexandre Perreault.
Les besoins varient d’un individu à l’autre. «Il y en a que ça va être des interventions d’intégration alors qu’un autre va vouloir aller jouer au ballon trois minutes», illustre le directeur général.
L’organisme est capable d’accueillir dans ses murs 24 participants le matin et autant l’après-midi. Jean Alexandre Perreault travaille avec un ratio d’une éducatrice spécialisée dédiée à six personnes handicapées.
«Pour la prochaine session, à l’automne, on coupe 21 personnes, parce que j’accueille trop de nouveaux», fait remarquer le directeur général du centre, qui conclut que l’offre de services ne rejoint pas du tout la demande.
Par ailleurs, cinq autres partenaires ont contribué à la création de la salle: le gouvernement du Canada, le gouvernement du Québec, la Caisse populaire Desjardins de Laval, la fondation Carman Norman et la Ville de Laval.
Photos de la salle