Bien que M. Dion se soit fait attendre, pendant que la salle du Palace ne cessait de se remplir, deux animateurs sont venus réchauffer l’assistance en venant entonner l’hymne national. Seul bémol légèrement embarrassant, l’animatrice choisie ne connaissait qu’à moitié le populaire «Ô Canada».
La parole a ensuite été donnée à Raymonde Folco, candidate dans Laval-Les Îles, après que les candidats de Laval, des Laurentides, de Lanaudière, de Montréal, de la Rive-Sud et de l’Outaouais aient fait leur entrée.
Justin Trudeau, candidat dans Papineau, est sans aucun doute celui qui a réussi à faire soulever cris et applaudissements, donnant pratiquement l’impression qu’il était celui à la tête du parti. «Je suis très fière de voir cette salle remplie de libéraux. Il ne reste que cinq jours avant les élections et je suis fière de voir que le rouge libéral revient», a scandé Mme Folco sous les hurlements de la foule.
Une fois tous les candidats entassés sur la scène, le micro a étrangement été donné au vice-président des Cinémas Guzzo, Vincent Guzzo, afin de faire la présentation de Stéphane Dion. «J’espère que vous voyez une salle pleine. J’espère que vous voyez une salle unie et j’espère que vous voyez l’équipe», a-t-il tenu à affirmer, sur le ton du reproche, à l’endroit de l’ancien ministre libéral et aujourd’hui analyste-politique, Jean Lapierre, présent dans la salle.
Se donnant l’image d’un candidat en campagne, il a ensuite lancé quelques flèches à Stephen Harper qui a annoncé sa plate-forme électorale quelques jours à peine avant les élections.
Le moment de vérité
Stéphane Dion s’est enfin frayé un chemin entre ses fans et les flashes des photographes avant de laisser échapper un «wow» à son arrivée sur la scène.
Visiblement heureux de la bouffée de popularité que connaît son parti depuis les derniers jours, M. Dion a prononcé un discours en toute maîtrise de ses idées, parlant majoritairement de difficultés économiques, d’environnement et de la famille.
Il a rappelé son intention, si son parti décroche le pouvoir, de mettre en place un plan pour les 30 premiers jours afin d’accélérer les investissements, notamment dans le secteur manufacturier. «On connaît nos priorités. Ce sont nos épargnes, nos pensions et nos emplois», a affirmé Stéphane Dion
Choisir son parti
Au 33e jour de la campagne, le chef des libéraux a appelé les électeurs à choisir «entre le mensonge et l’honnêteté».
«Stephen Harper a bâti sa campagne sur un mensonge et il doit perdre sur ce mensonge», a laissé tomber Stéphane Dion avant de rappeler sa promesse de baisser de 10% l’impôt sur le revenu.
Il a également profité de l’occasion pour soutenir qu’un vote pour le Bloc québécois n’allait que «bloquer» les troupes conservatrices. «On a mieux à faire que juste bloquer Harper, il faut le remplacer et seuls les libéraux peuvent le faire», a-t-il indiqué en concluant que le Canada «ne pouvait s’en sortir sans les Québécois.»