Co-Motion, diffuseur culturel principal de la région de Laval, a lancé Lavalorama, une programmation dédiée aux 30 ans et moins.
On le sait: acheter un billet pour profiter des arts de la scène en salle de spectacle n’est pas l’habitude de consommation principale des Québécois.es de 30 ans et moins. Co-Motion n’échappe pas à cette réalité où force est de reconnaître que les publics sont vieillissants.
Pour mousser l’appréciation de la culture vivante et diversifier son audience, le diffuseur culturel lavallois a créé Lavalorama, une marque proposant des spectacles où les billets sont à 10$ pour les client.e.s de 30 ans et moins.
«Il faut quand même [que les jeunes] aient l’habitude de payer pour leur culture, répond Geneviève Barrière, directrice générale de Co-Motion, quand on la questionne sur le prix d’entrée choisi. Ça montre aussi qu’il y a un coût à la culture, parce que ça vient payer les artistes pour qu’ils puissent produire et créer. On ne veut pas juste aller vers une gratuité, mais bien vers une accessibilité.»
Comment?
Comment Co-Motion réussit-il à proposer des billets à aussi bas prix? Il y a deux raisons.
Premièrement, le lancement et la constitution de la marque Lavalorama ont été soutenus par le Fonds régions et ruralité du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH).
Ensuite, les artistes collaborateurs à cette mini-programmation ont accepté de soutenir la cause de l’accessibilité du public jeune adulte à la culture en renonçant à leur partie des bénéfices, qui seront inexistants, puis en autorisant que le prix d’entrée pour leur spectacle soit fixé à 10$.
Ainsi, Le Gong Show (1er octobre, à la salle André-Mathieu), Safia Nolin en plateau double avec Bibi Club (21 novembre, au Théâtre des Muses), Jo Cormier (31 janvier 2026, Théâtre Marcellin-Champagnat) et Jay Scott (28 mars 2026, Annexe3) se sont lancés dans la première aventure Lavalorama.
Chaque spectacle occupera l’une des quatre salles de diffusion détenues par Co-Motion sur le territoire de Laval, offrant ainsi l’opportunité de profiter de la culture à petit prix partout sur l’île.
«L’art vivant peut s’effriter, rappelle Geneviève Barrière. On ne veut pas qu’il s’effrite. Oui, il y a tous les Netflix de ce monde, l’accessibilité [aux contenus] super facile sur TikTok, on regarde un show, on écoute de la musique… Venir vivre une expérience, une curiosité de l’art vivant, l’émotion en personne, de voir l’artiste sur scène et vivre une vraie expérience qui n’est pas à travers un écran, ça n’a pas de prix.»
Co-Motion vise pérenniser l’initiative Lavalorama, mais ne garantit pas le maintien des billets à 10$ pour les prochaines éditions.
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