«C’était un petit oasis de paix avec les oiseaux et tout; là, c’est un cimetière d’arbres», déplore Françoise Faligant à la suite du passage des équipes d’Hydro-Québec – chargées de protéger le réseau de distribution – dans le sentier qu’elle avait l’habitude d’emprunter près de chez-elle.
Ce sentier, qui court sur plus d’un kilomètre de long entre la 100e Avenue et le boulevard Curé-Labelle, mène au parc Légaré dans Chomedey.
«Ils auraient pu élaguer ces arbres centenaires plutôt que de tout couper. C’est vraiment catastrophique», poursuit-elle au téléphone. «Je ne le prends plus, ce sentier; ça m’attriste trop».
400 arbres
Conseiller aux relations avec le milieu et porte-parole chez Hydro-Québec pour la Ville de Laval, Alain Paquette évalue à 400 le nombre d’arbres qui ont été ciblés au printemps par différentes interventions dans ce corridor boisé situé dans l’emprise d’Hydro.
«Les travaux de maîtrise de la végétation ont impliqué du déboisement sélectif, de la coupe de branches et d’arbres à risque ou qui peuvent accidentellement tomber sur les fils lors d’événements climatiques», mentionne-t-il sans toutefois être en mesure de chiffrer le nombre d’arbres abattus dans l’opération.
S’il reconnaît que «l’ampleur des travaux peut surprendre», ceux-ci étaient nécessaire «afin de réduire le risque de futures pannes et d’assurer la sécurité du réseau ainsi que [celle] du public», soutient M. Paquette, ajoutant que la société d’État «ne coupe pas des arbres pour le plaisir». D’autant que «des clients se plaignaient de pannes fréquentes dans le secteur», précise-t-il.
Budget de 130 M$
Depuis 2018, Hydro-Québec a doublé le budget alloué à la maîtrise de la végétation à proximité de son réseau de distribution. L’an dernier, cette enveloppe s’est élevée à 130 M$.
«Nous observons une réduction de plus de 25 % des pannes liées à la végétation sur les lignes traitées depuis 2023 en raison d’un meilleur dégagement», ne manque pas de faire valoir Alain Paquette.
Celui-ci fait d’ailleurs remarquer qu’en 2023, à Laval, la durée moyenne des interruptions de service a été plus élevée en raison notamment d’événements météo majeurs – rappelant au passage l’épisode de verglas survenu entre le 5 et le 8 avril – et que la végétation était en cause pour la grande majorité de ces pannes.
Ainsi, comme partout ailleurs au Québec, d’autres interventions sont prévues à Laval en cours d’année, et ce, dans l’ultime but de protéger le réseau et d’«améliorer la qualité du service», prévient M. Paquette. «Ces travaux s’effectuent toujours en collaboration avec la Ville de Laval», termine-t-il.
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