En l’espace de trois semaines, l’entreprise récemment fusionnée NÉOMED-LABS / Pacific Biomarkers (NLPBI) annonçait l’acquisition d’une organisation de recherche contractuelle (ORC), puis un partenariat stratégique impliquant une agence exécutive du ministère de la Santé et des Affaires sociales du Royaume-Uni.
Chef de file en immunologie dont les quartiers généraux logent au cœur de la Cité de la biotechnologie et de la santé humaine, la lavalloise NLPBI vient de mettre la main sur PAIRimmune, un fournisseur de services en immunologie préclinique.
Alliance naturelle
«En tant qu’organisation centrée sur la science, rien ne nous rend plus heureux que de voir des scientifiques talentueux joindre leurs forces aux nôtres, a déclaré le président et chef de la direction, Dr Benoit Bouche. C’est une alliance parfaite!»
Spécialisé dans le développement de tests et analyses d’échantillons issus d’études cliniques, l’acquéreur renforce ainsi sa capacité à répondre aux besoins de l’industrie de la santé dès le stade préclinique.
«La croissance exponentielle de NLPBI ces dernières années est impressionnante et démontre la nécessité de faire émerger un CRO [Contract Research organization] mondial spécialisé en immunologie», a pour sa part fait valoir la présidente de PAIRimmune, Danielle Poirier, qui demeure au sein de la société à titre de directrice des services précliniques.
Retour en arrière
Depuis 2015, ces deux entreprises de recherche contractuelle partagent les mêmes installations au 525, boulevard Cartier qu’occupait la britannique GlaxoSmithKline (GSK) jusqu’à ce qu’elle ferme son centre de recherche sur les vaccins.
C’est d’ailleurs dans la foulée de cette restructuration du géant pharmaceutique que NÉOMED-LABS est né, fruit d’un partenariat entre GSK et l’Institut NÉOMED à la faveur d’un contrat de service de trois ans lié aux essais cliniques. L’édifice du boulevard Cartier est alors devenu un incubateur de PME dédiées au développement de produits biologiques et vaccins, oeuvrant principalement dans le secteur des ORC.
Avant d’être à nouveau réuni sous une seule et même bannière, plusieurs membres du personnel de NÉOMED-LABS et PAIRimmune étaient d’anciens collègues et amis de l’époque de GSK, rappelle Danielle Poirier.
Partenariat stratégique
À la fin juin, NÉOMED-LABS et le service national des infections de Public Health England (PHE) confirmaient la signature d’un partenariat stratégique visant à la fois le développement et le transfert de tests précliniques et cliniques dans les domaines de l’immunothérapie et des vaccins contre les maladies infectieuses.
Par cette entente, l’organisation lavalloise s’allie non seulement un influent partenaire en Europe, mais élargit également son offre de service, ses capacités et son rayonnement, s’est réjoui le président et chef de la direction, Dr Benoit Bouche.
Ce dernier n’a pas manqué de vanter le groupe de recherche de PHE dirigé par le Dr Bassam Hallis, «un leader d’opinion grandement reconnu dans le domaine des vaccins», dit-il.
«Nous avons une grande synergie et complémentarité en termes d’expertise, a fait valoir le Dr Hallis. La capacité de NÉOMED-LABS à offrir des tests d’échantillons cliniques à haut débit ainsi que les aptitudes de PHE en matière de développement et de validation d’essais feront certainement progresser la recherche et le développement des vaccins nécessaires pour avoir un impact sur la santé humaine au niveau mondial.»
Les nouveaux partenaires se sont engagés dans une collaboration qui cible en premier lieu la grippe et le virus Zika pour l’évaluation des réponses vaccinales concomitantes. Au moins trois autres projets de collaboration devraient voir le jour avant la fin de l’année en cours.
Nouvelle image
Porte-parole de l’entreprise lavalloise, qui compte aujourd’hui 150 employés, Mounia Azzi informe que la société dévoilera à l’automne une nouvelle identité nominale et visuelle qui regroupera NÉOMED-LABS et ses dernières acquisitions.
Organisation spécialisée dans le domaine des larges molécules thérapeutiques et basée à Seattle, Pacific Biomarkers, acquise à la fin de l’année 2018, met au travail quelque 70 employés, alors que PAIRimmune procure de l’emploi à une dizaine de personnes.