Santé Canada a approuvé, le 18 avril, KEYTRUDA de Merck pour les adultes atteints d’un cancer du sein triple négatif (CSTN) de stade précoce présentant un risque élevé.
KEYTRUDA doit être associé à une chimiothérapie comme traitement néoadjuvant, puis comme monothérapie après une chirurgie.
«Avoir une nouvelle option de traitement pour les patients atteints de ce type de cancer qui représente un défi de taille, est une avancée précieuse dans ce champ thérapeutique», partage le Dr Jean-François Boileau, professeur de chirurgie à l’Université McGill et chirurgien oncologue à l’Hôpital général juif de Montréal.
Ce traitement anti-PD-1 permet de renforcer la capacité du système immunitaire à déceler les cellules tumorales et à lutter contre leur prolifération.
Ce dernier démontre, selon les statistiques, une amélioration significative de la survie sans événement et du taux de réponse pathologique complète chez les patients.
De nombreux cancers du sein ont des récepteurs pour des cibles thérapeutiques courantes, comme l’œstrogène, la progestérone ou le gène HER2.
Toutefois, le CSTN ne comprend aucun de ces trois récepteurs, ce qui le rend difficile à traiter puisqu’il offre moins d’options thérapeutiques.
Cancer ravageur
Le CSTN est un sous-type agressif de cancer du sein qui a tendance à croître et se propager rapidement.
Le taux de récidive est généralement élevé au cours des cinq premières années suivant le diagnostic et tend à être plus fréquent chez les femmes de moins de 40 ans.
De plus, il est associé aux taux les plus élevés de métastatisation et à la survie globale la plus courte de tous les sous-types de cancer du sein.
(J.B.)