Plus de 2500 délégués syndicaux du Québec étaient réunis pour réfléchir aux moyens de pression à envisager pour la suite des négociations, alors que les conventions collectives de 400 000 employés de l’État arrivent à échéance (1eravril).
Maxime Drouin, vice-président du SIIIAL-CSQ et porte-parole du Front commun local, affirme que les membres sont sérieux dans leurs demandes et déterminés à obtenir des conditions de travail décentes.
«Cette rencontre marque le départ d’une vaste opération de consultation et d’information des membres du Front commun sur le recours à des moyens de pression de plus en plus lourds.»
Demandes
Les demandes salariales sont de l’ordre de 4,5 % par année, pour une convention collective d’une durée de trois ans. «Elles s’expliquent ainsi: 2 % par année pour combler le retard de la rémunération globale identifié par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ); 2 % supplémentaires pour maintenir la parité salariale et, enfin, un montant fixe équivalent à 0,5 % du salaire moyen, afin que la croissance économique du Québec puisse bénéficier aux employés de l’État», explique M. Drouin.
Ce dernier admet que les offres déposées par le gouvernement sont inacceptables. «On rejette en bloc les offres patronales, soit le gel salarial de 0 % sur deux ans et une augmentation de 1 % sur trois ans. Le Conseil du trésor méprise ses employés en minimisant l’ampleur du retard salarial. Lorsqu’on sait que 75 % des emplois du secteur public sont occupés par des femmes, on ne peut que dénoncer cette discrimination de la part de Martin Coiteux.»
Réductions
Les organisations dénoncent les suppressions de postes au CSSS de Laval (222) à l’automne ainsi que les réductions budgétaires. Du même souffle, elles déplorent l’entrée en vigueur de la Loi modifiant l’organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux (projet de loi 10).
«Les services à la population s’en trouvent affectés en plus d’occasionner une surcharge de travail pour nos membres. Nous demandons au gouvernement de faire preuve d’ouverture et de négocier de bonne foi. Nos membres ont une priorité: assurer l’avenir des services publics», souligne M. Drouin.