«Je veux faire une belle transition avec M. [Angelo] Iacono. C’est très important pour moi», déclarait-elle dans les minutes suivant l’annonce de sa défaite.
En clair, elle veillera à ce que les dossiers soient rapidement transférer au nouvel élu, Angelo Iacono, de sorte qu’il puisse «dès que possible» prendre possession de son bureau de comté. «C’est la moindre des choses», enchaînait-elle.
Sereine
En présence de ses militants réunis en fin de soirée dans un resto-pub de Pont-Viau, Mme Doré Lefebvre semblait particulièrement sereine.
«C’est la politique. Voyez en 2011, on avait eu une vague, alors qu’on ne s’attendait pas à être élus. Là, le vent a tourné, c’est des choses qui arrivent. Je respecte ce que les citoyens ont décidé, je souhaite honnêtement bonne chance à M. Iacono et le félicite pour sa victoire.»
A-t-elle vu venir le coup?
«Non, par contre, ce que je pourrais vous dire c’est qu’à deux jours du vote, il y avait encore beaucoup d’indécis. Des gens qu’on rencontrait sur le terrain hésitaient encore entre le NPD et les libéraux.»
Elle part la tête haute avec le sentiment du devoir accompli: «Ça m’a fait plaisir d’être là pendant quatre ans. Les gens appréciaient notre travail, c’est ce qui comptait pour moi.»
Âgée de 30 ans, l’ex-députée se donnera du temps pour réfléchir à son avenir politique. Cela dit, elle rappelle d’instinct qu’elle est membre du NPD depuis cette inspirante rencontre de 2007 avec Jack Layton et Thomas Mulcair à l’Université de Montréal.
«Je ne lâcherai jamais le NPD. C’est mon parti, ça fait partie de mes valeurs. Pour ce qui est du reste c’est encore trop tôt?»