:«Après le processus et plus de 200 pages, j’ai réalisé que c’était superficiel. Je parlais de mes réalisations professionnelles, ma carrière. J’ai donc décidé de retravailler le document, mais d’une manière plus personnelle», explique celui qui a œuvré dans les milieux scolaire, de la santé et politique.
Débute alors une démarche où le passé est analysé, réfléchi et scruté à travers des liens, contextes, décisions qui ont façonné le cheminement de l’enfant, l’adolescent et l’adulte. «C’est un exercice très positif qui aide à se prendre en main pour le temps qui reste», révèle le résident de Chomedey, qui a longtemps habité Saint-Vincent-de-Paul.
Trois ans de travail
Le livre On ne sait pas ce que le passé nous réserve a été trois ans sur la planche de travail d’André Gervais, des mois grugés par l’écriture, la recherche et la lecture. La bibliographie très étoffée montre bien la minutie et le souci de l’auteur d’apporter des sources différentes et, surtout, récentes à son lectorat.
Dix-sept chapitres composent l’ouvrage, aussi ponctué de cas véridiques, qui amène les gens à mieux se comprendre par le biais de différents sujets, entre autres, les fréquentations, la vie à deux, le changement et le nid vide. André Gervais est d’ailleurs à même de constater ce que l’écriture autobiographique peut apporter à ceux qui décident de s’y adonner, à travers les ateliers de «J’écris ma vie» qu’il anime depuis nombre d’années.
«J’ai constaté combien les gens changent en cours de processus. Il y a plus de sérénité, c’est quasiment une thérapie», fait valoir André Gervais, vantant les bienfaits de faire le ménage de la «valise» que nos parents nous ont donnée à notre naissance, afin d’alléger le voyage de la vie. «Dedans, on y retrouve des habitudes, traditions, valeurs, mythes et croyances. Cette valise, nos parents l’ont aussi reçue des leurs», dit-il.
Paru en octobre dernier au Québec aux Éditions de l’Homme, le livre accompagnera aussi des gens d’outre-mer puisqu’il sera distribué en France, sous le sceau des Éditions First. «J’en suis d’ailleurs très fier», conclut André Gervais.