Un appel est lancé aux directions des établissements scolaires par la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et sa Fédération du personnel de l’enseignement privé (FPEP-CSQ) pour que des mesures permettant d’alléger la charge de travail des enseignants soient établies en ce début d’année scolaire.
Au total, la CSQ et la FPEP-CSQ demandent quatre actions qui, selon eux, feront la différence pour l’ensemble des travailleurs du milieu privé.
D’abord, celles-ci souhaitent mettre fin à la «différenciation pédagogique abusive», qui consiste à traiter autrement les enseignants qui travaillent dans les écoles privées.
«À l’instar de ce qui s’est passé dans notre réseau scolaire public, la situation n’a pas été de tout repos pour le personnel dans les établissements d’enseignement privés au cours des deux dernières années de pandémie», de dire Éric Gingras, président de la CSQ.
Cette demande suit le principe qu’«un professeur au privé, ce n’est pas un professeur privé» dont les syndicats prônent.
La deuxième action consiste à faire tomber le déploiement de l’enseignement en ligne forcé. Les syndicats assurent, par voie de communiqué, que les conditions pédagogiques et celles de travail ne seront pas au rendez-vous et que ce type d’enseignement doit être proscrit.
«L’expérience vécue [de l’enseignement en ligne] a démontré les limites et les faiblesses de ces approches et il est maintenant temps de revenir à l’essentiel, dans le plus grand intérêt des élèves et de leur réussite, plaide Marie-Josée Dallaire, vice-présidente de la FPEP-CSQ. Nous pressons donc nos directions d’établissements à mettre fin aux innovations et à revenir à une relation élèves-enseignants plus traditionnelle et plus favorable à leur apprentissage.»
De plus, la CSQ et la FPEP-CSQ demandent de faire cesser la surcharge d’horaire avec des tâches qui sortent du cadre pédagogique.
Ces derniers affirment qu’«il faut libérer du temps au personnel, notamment lors des journées pédagogiques, pour qu’il puisse se consacrer pleinement au cœur de son métier.»
La quatrième action exigée est celle de donner plus de liberté aux enseignants quant aux stratégies pédagogiques à adopter pour la réussite des élèves. (J.B./IJL)