L’information qui a coulé, mercredi matin, a été confirmée dans les minutes qui ont suivi par le principal intéressé lui-même. «Si les militants veulent de moi, je serai candidat conservateur aux prochaines élections dans la circonscription de Laval», a déclaré M. Bélisle lorsque rejoint par le Courrier Laval à la société industrielle SNF, dont il est le vice-président affaires publiques et environnementales.
Comté Laval
Bien connu des électeurs de l’est de Laval pour avoir été député de la circonscription des Mille-Îles de 1985 à 1994 à Québec, Jean-Pierre Bélisle devra cette fois séduire les électeurs du comté centre de l’île Jésus, puisque la circonscription d’Alfred-Pellan (celle couvrant le secteur est de Laval à la Chambre de communes) est déjà représentée par le candidat conservateur Alexandre Salameh.
«Un comté [Laval] que je connais bien», dit-il, rappelant qu’en 1965, à l’âge de 17 ans, il s’établissait avec sa famille dans la paroisse Saint-Claude de Laval-des-Rapides.
Sollicité depuis plus de 18 mois par les conservateurs, dont le ministre Lawrence Cannon qu’il a côtoyé pendant huit ans à l’Assemblée nationale, M. Bélisle a bien pris soin de prendre «la température de l’eau» en consultant la population et les forces vives du milieu avant d’accepter de faire le saut dans l’arène fédérale.
Atomes crochus
Avocat spécialisé en droit de l’environnement, il se dit «près des groupes environnementaux au Québec» et «à l’aise avec la politique environnementale» du gouvernement Harper dont il partage les mêmes visées. À ce propos, il entend «mieux communiquer» les intentions du Parti en pareille matière.
Par ailleurs, Jean-Pierre Bélisle, qui possède un vignoble et un verger à Saint-Joseph-du-Lac, préside aux destinées de l’Association des vignerons du Québec depuis 2004. Également économiste de formation, la politique fiscale le préoccupe tout autant que la saine gestion des finances publiques. Celui qui a été adjoint parlementaire du ministre des Finances en 1990 compte bien relever le niveau du débat public au cours de la prochaine campagne électorale fédérale, assure-t-il.
Jean-Pierre Bélisle, qui avait démissionné le 10 mars 1994 de son poste de député et de leader parlementaire adjoint dans le gouvernement Bourassa, parce qu’il ne cautionnait plus la façon de gouverner de son parti, décèle des atomes crochus avec la manière de faire du Parti conservateur. «M. Harper prend des engagements et les remplit, ce qui tranche avec les politiciens qui font mille promesses qu’ils ne tiennent pas.»