Cette démarche visant une intégration totale et complète de l’offre de service en pareille matière a conduit à la résiliation, le 1er avril, d’une entente vieille d’une quarantaine d’années avec la Société de soins palliatifs à domicile (SSPAD) du Grand Montréal. (voir article: Un virage qui suscite la stupéfaction)
Celle-ci, autrefois connue sous le vocable de l’Association d’Entraide Ville-Marie, accompagnait bon an mal an quelque 230 Lavallois par année.
Les parties ont toutefois convenu que l’organisme sans but lucratif allait maintenir la continuité des services auprès des quelque 60 patients en fin de vie desservis au moment de la cessation du partenariat. Une trentaine d’entre eux sont toujours sous les soins de la SSPAD.
Période transitoire
Déjà, le réseau public comptait sur une équipe dédiée en soins palliatifs de 10 infirmières équivalant à temps complet, laquelle veillait au maintien à domicile de plus 500 patients sur le territoire.
Or, pour absorber cette nouvelle clientèle et s’assurer de répondre à ses besoins, la direction du CISSS avait pris soin de greffer deux nouvelles ressources à l’équipe en place. Une mesure temporaire qui sera incidemment réévaluée dans les prochains jours, considérant que la période transitoire de cinq mois arrive à échéance aujourd’hui même, ce 31 août.
Après les 3 premiers mois, l’équipe de soins palliatifs du CISSS avait pris en charge 167 nouveaux usagers. «Tous les patients référés par le guichet unique ont eu droit aux services dans les délais requis», affirmait le directeur du Programme de soutien à l’autonomie des personnes âgées, Régis Pearson, le mois dernier.
Ce dernier a d’ailleurs insisté sur le «haut niveau de compétence» des ressources à l’interne et la «qualité des soins de service» dispensée.
Gain réel
L’actuelle réorganisation s’inscrit dans «un souci d’optimiser nos services et simplifier les trajectoires pour notre clientèle».
Voilà ce que faisait valoir la présidente-directrice générale adjointe du CISSS, Danièle Dulude, dans une lettre datée du 29 mars, adressée au directeur général de la Société de soins palliatifs à domicile (SSPAD) du Grand Montréal, Bérard Riverin.
Essentiellement, l’harmonisation du processus de travail, des outils cliniques et du développement des compétences du personnel découlant de cette intégration permettra d’accroître l’efficience et l’efficacité du réseau, précise-t-on à la Direction des ressources humaines, des communications et des affaires juridiques du CISSS.
À l’équipe entièrement dédiée aux soins palliatifs s’ajoute l’équipe de soutien à domicile, laquelle s’emploie principalement auprès des personnes âgées en perte d’autonomie et qu’elle accompagne lorsque celles-ci arrivent à l’étape des soins de fin de vie. L’an dernier, 162 d’entre elles ont eu droit au service de soins palliatifs, ce qui portait à quelque 700 usagers pris en charge par le personnel du CISSS.
Tout en reconnaissant le professionnalisme et l’efficacité indiscutables de la SSPAD, M. Pearson soutient que le réseau public dispose de toutes les ressources nécessaires pour assurer la relève.