«Le cabinet ne confirme pas les conclusions auxquelles en est arrivée Radio-Canada», a indiqué, le 1er octobre, François Brochu, porte-parole du cabinet du maire Marc Demers.
Rappelons que la proposition du gouvernement Couillard, qui a gagné la faveur de 80 % des maires de l’UMQ, privera les municipalités de 1,2 G$ en transferts pour les quatre prochaines années.
Pour compenser ce manque à gagner, l’entente conférerait, entre autres, le pouvoir aux municipalités de décréter les conditions de travail à leurs employés syndiqués advenant une impasse à la table des négos, ce qui ne va pas sans heurter les valeurs de Marc Demers en matière de relations de travail.
Le conseil en décidera
D’ici la fin de l’année, le conseil municipal aura à se prononcer sur le renouvellement de l’adhésion à l’UMQ, comme c’est le cas pour toute décision impliquant une dépense de plus de 200 000 $, précise M. Brochu.
«Une recommandation du comité exécutif sera soumise au conseil et ouverte au débat», se limite-t-il à dire, ajoutant que la discussion n’avait toujours pas été engagée auprès des membres de l’exécutif.
Soulignons que l’adhésion de Laval à l’Union des municipalités du Québec arrivera à échéance le 31 décembre et le renouvellement coûtera 248 000 $.
Sujet sensible
En vertu de la nouvelle entente 2016-2019 conclue avec l’UMQ, Québec reconduit le pacte transitoire imposé aux Villes en 2015, qui avait résulté en un manque à gagner de 15 M$ à Laval.
Cela avait provoqué un bras de fer entre la maire Demers et le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau. Le premier avait, en partie, justifié une hausse de 3,2 % du compte de taxes des Lavallois par cette perte en transfert; le second avait menacé de couper 9 M$ additionnels dans les transferts à la Ville pour les redistribuer directement aux contribuables qu’il jugeait taxés indûment.
Ce n’est qu’à la fin avril, soit près de cinq mois plus tard, que MM. Demers et Moreau avaient réglé leur différend.