Mis à jour le 03 Décembre 2025 à 09h57
Quand une personne est victime de violence, vaut-il mieux la soutenir ou la juger? La réponse peut sembler évidente, et pourtant, bien des ados et des jeunes voient leurs expériences être accueillies avec suspicion, voire avec des reproches.
En tant que parents, tuteurs et tutrices ou adultes de confiance, nous avons tous un rôle à jouer pour aider les jeunes à comprendre la violence fondée sur le sexe (VFS) et à en repérer les signes.
Nous pouvons aussi leur montrer comment bien réagir quand de telles situations sont portées à notre attention.
Les personnes victimes ou survivantes sont injustement scrutées
La VFS peut être difficile à identifier et à signaler, car elle est largement normalisée dans la société.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la VFS n’est pas «seulement physique»; elle peut aussi être émotionnelle, sexuelle et économique.
Malheureusement, les personnes qui osent en parler sont souvent blâmées pour ce qui leur est arrivé.
Ces accusations peuvent se manifester subtilement, par exemple en scrutant leurs vêtements, leur éducation ou leur apparence.
On peut même reprocher aux personnes victimes ou survivantes de ne pas avoir signalé les situations dangereuses dans lesquelles elles se trouvaient.
Ces comportements peuvent être perpétués par les médias qui jugent les personnes victimes ou survivantes plutôt que de s’attaquer au préjudice causé.
Remettre la faute sur les victimes peut avoir pour effet de les réduire au silence et de protéger les personnes qui ont commis les agressions.
Qu’est-ce que le consentement?
Une étude récente de la Fondation canadienne des femmes a révélé que 55% des Canadiens et Canadiennes ne comprennent pas pleinement la signification du consentement sexuel, qui doit:
- être compris par la personne qui le donne
- être donné librement et avec enthousiasme
- être donné sans menaces, manipulation ou pression
- pouvoir être retiré à tout moment
N’oubliez pas: le consentement n’est pas de la soumission, qui peut être le fruit de la peur, de la pression sociale et de la coercition.
Comment soutenir les victimes et personnes survivantes
Les adultes de confiance peuvent jouer un rôle important en montrant l’exemple.
Et ça peut commencer par quelque chose d’aussi simple que de remettre en question ses propres préjugés et de réfléchir à la manière d’étendre ses connaissances et de s’ouvrir à d’autres réalités.
En enseignant aux jeunes de leur entourage le langage et les compétences nécessaires pour obtenir le consentement, en remettant en question les discours médiatiques, en créant un espace de dialogue ouvert et en rejetant les préjugés qui mettent la responsabilité sur les victimes, les adultes peuvent avoir un impact positif sur leur vie.
Ces conversations peuvent vous mettre un peu mal à l’aise, mais elles sont malheureusement nécessaires.
Faites votre part en écoutant et en croyant les victimes et les personnes survivantes qui partagent leurs expériences avec vous.
Faites preuve d’empathie et évitez de les critiquer ou de les juger.
Afin de promouvoir et de soutenir le changement, il est essentiel d’engager davantage de discussions et d’apprendre à reconnaître les préjugés et à les remettre en question.
Pour en savoir plus, trouver des ressources et soutenir les jeunes, rendez-vous au canada.ca/cenestpasjuste.
(Source: L’Édition Nouvelles)



