Mis à jour le 02 Décembre 2025 à 10h34
L’abordabilité des maisons unifamiliales s’est détériorée à vitesse grand V ces dix 10 dernières années dans l’ensemble des régions du Québec et Laval ne fait évidemment pas exception à la règle.
Cette année, le prix médian d’une maison individuelle en sol lavallois s’établit à 601 000 $, soit plus du double de ce qu’il était en 2015. Pour la même période, les revenus des ménages lavallois n’ont crû que de 17 %, après impôts et ajustement selon l’inflation.
Voilà ce que révèle la toute dernière étude menée par l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).
Hélène Bégin, économiste-experte à l’APCIQ, explique que Laval est la 2e région, derrière l’île de Montréal, où l’accès à ce type de propriété est le moins accessible.

Prix médian
Au 31 octobre dernier, la moitié des 2385 ventes enregistrées dans le système Centris s’étaient transigées à plus de 600 000 dollars.
Ces 10 derniers mois, toujours à Laval, environ 8 maisons unifamiliales sur 10 se sont vendues à plus d’un demi-million de dollars. En comparaison, 1 maison sur 2 trouvait preneur en 2015 pour moins de 293 000 $.
Obstacle principal
Sans conteste, la mise de fonds minimale (5 %) exigée à l’achat d’une propriété est le principal obstacle à l’acquisition d’une maison unifamiliale, soutient l’APCIQ.
En 2025, sur le marché lavallois de la revente résidentielle, les acheteurs ont dû allonger quelque 35 100 $, ce qui représente une hausse de 140 % comparativement à la mise de fonds requise en 2015. En nombre absolu, c’est 20 450 dollars de plus.
Au niveau provincial, la mise de fonds minimale a augmenté d’environ 15 000 $ en 10 ans et s’élève maintenant à près de 25 000 $.
Toujours selon l’étude de l’APCIQ, le temps nécessaire pour engranger la mise de fonds a doublé à Laval, passant de 3,6 à 7,2 années. C’est 2 ans de plus que le délai moyen, toutes régions confondues.
«Ça reflète la situation des premiers acheteurs», précise Mme Bégin en entrevue au Courrier Laval. Elle souligne que ces chiffres ne tiennent compte que des acquisitions impliquant la mise de fonds minimale, alors que les acheteurs expérimentés disposent généralement de tout le capital nécessaire pour verser 20 % et plus du prix d’achat de la propriété, évitant du coup la prime d’assurance prêt hypothécaire et réduisant d’autant les frais d’intérêt sur le solde hypothécaire.
Mensualités hypothécaires
Autre facteur contraignant de nombreux ménages à repousser l’achat d’une propriété unifamiliale dans la 3e grande ville au Québec est la part du revenu familial consacrée au remboursement mensuel de l’hypothèque, observe Hélène Bégin.
«À Laval, les mensualités hypothécaires s’élèvent en moyenne à près de 3000 dollars», signale-t-elle.
Calculées en fonction d’une mise de fonds de 5 % et d’un prêt hypothécaire dont la période d’amortissement est de 25 ans à un taux d’intérêt combinant les taux fixe et variable en vigueur, ces mensualités moyennes prévues pour les nouveaux prêts hypothécaires s’établissent précisément à 2891 $.
«C’est quasiment trois fois plus qu’en 2015», note l’économiste à l’APCIQ, d’où l’intérêt d’accumuler davantage de mise de fonds afin de réduire ces paiements hypothécaires mensuels.
Perspectives 2026
La progression des prix sur le marché immobilier devrait toutefois «commencer à ralentir» en 2026, estime Hélène Bégin.
«L’an prochain, on ne prévoit pas nécessairement d’autres baisses de taux hypothécaires, ce qui devrait «apaiser un peu» la demande, dit-elle en rappelant au passage les baisses successives du taux directeur de la Banque du Canada qui est passé de 5 à 2,25 % en l’espace de 16 mois.
Enfin, l’abaissement des seuils d’immigration permanente à 45 000 admissions au Québec dès 2026 contribuera également à réduire le rythme de la croissance des prix sur le marché, termine l’économiste.
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