«Gouverner en fonction des intérêts des groupes de pression n’est jamais une bonne idée, tous les politiciens d’expérience le savent. Le maire de Laval Marc Demers semble toutefois l’ignorer et cela risque de coûter extrêmement cher aux contribuables de sa ville», affirme le cabinet de l’opposition officielle dans un communiqué publié le 12 août.
Enquête
Essentiellement, on reproche à l’administration Demers d’avoir institué une enquête administrative sur les circonstances ayant mené à la modification du zonage qui, en avril 2009, autorisait la construction de deux tours de 28 et 30 étages sur le site de la marina de Pont-Viau.
Du coup, la Ville suspendait toutes études de plans et demandes de permis de construire relatives à ce projet.
Faut-il rappeler que cette décision de faire enquête découlait du témoignage de l’ex-directeur général adjoint de la Ville de Laval, Jean Roberge, entendu devant la commission Charbonneau, en mai 2013.
M. Roberge disait, entre autres, avoir subi des pressions politiques afin qu’il avalise un échange de terrains, conditionnel à la réalisation des deux tours d’habitation, qu’il refusait d’entériner en raison de la valeur marchande proposée.
Pas la faute des investisseurs
Concédant que l’ancienne administration Vaillancourt ne péchait pas par excès de transparence et que les résidents du secteur aient pu se sentir lésés dans leur doit d’être tenus informés des conséquences du changement de zonage, le chef d’Action Laval et conseiller spécial de l’opposition, Jean-Claude Gobé, laisse entendre que les investisseurs n’y sont pour rien.
«Et cela permet-il pour autant au maire et à son administration de modifier unilatéralement des ententes qui ont été convenues il y a plus de quatre ans? Il aurait sans doute été plus sage, et surtout plus responsable, de s’asseoir avec les citoyens et les promoteurs pour convenir d’un projet faisant consensus», a indiqué M. Gobé.