Dans sa décision rendue publique le 1er août, le commissaire Me Marc Delage a affirmé qu’il en allait de l’intérêt public après avoir entendu les différents éléments de preuves incriminant le chauffeur lavallois.
Lors de cette séance, l’enquêteur au dossier Claude Tessier a notamment révélé qu’après des allégations reçues en février 2015, une agente d’infiltration avait été utilisée pour étayer la preuve.
Cette policière avait simulé un handicap intellectuel semblable à celui des victimes rencontrées. Elle était montée trois fois dans le taxi de Djillali Ait-Aoudia. À deux reprises, elle avait subi des attouchements sur ses parties intimes.
Suspect interpelé
Le 1er juin 2015, les enquêteurs de la Section des crimes majeurs de la police de Laval avaient procédé à l’arrestation de l’homme âgé aujourd’hui de 59 ans. Les attouchements à caractère sexuel seraient survenus entre le 19 février et le 22 mai de la même année. Le prévenu agissait à titre de conducteur d’un véhicule taxi dans le cadre de transport adapté.
Les 3 victimes de l’affaire sont âgées de 21 à 38 ans. L’une d’elles est une jeune femme autiste de 21 ans ayant un retard mental.
Djillali Ait-Aoudia avait comparu une première fois le 2 juin au palais de justice de Laval faisant face à quatre accusations en lien avec ces gestes à caractère sexuel auprès de personnes vulnérables.
Information supplémentaire
Croyant que l’individu avait possiblement fait d’autres victimes, notons que la Police de Laval avait lancé un appel à la population.
Djillali Ait-Aoudia a été libéré avec de nombreuses conditions, en attente de son enquête préliminaire.