De janvier à mai 2021, il s’est effectué un total de 41 saisies sur des détenus dans les deux établissements carcéraux fédéraux du territoire de Laval, en raison principalement de livraisons par drone, soutient le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC–CSN).
«Avec le couvre-feu et les restrictions sur les visites, nous estimons que bon nombre des objets saisis sont entrés par drone», affirmait plus tôt cette année Noémi Desrochers, conseillère aux communications au UCCO-SACC–CSN.
Plus en détails durant ces 5 mois, les agents correctionnels ont réalisé 11 saisies d’alcool, 3 d’armes, 5 de drogues, 11 de médicaments, 10 de tabac et de cellulaire.
C’est pourquoi le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC–CSN) invite Service Correctionnel Canada à poursuivre ses efforts, jugés jusqu’ici incomplets par les employés syndiqués, dans la lutte contre les livraisons de colis par drones, dans les pénitenciers.
Nouveaux radars
Après des années de demandes répétées, Service Correctionnel Canada (SCC) devrait procéder à l’installation de radars perfectionnés, voués à la détection de drones.
«Ces radars vont permettre une détection plus efficace des drones survolant les pénitenciers, ce qui est un pas dans la bonne direction», de préciser Frédérick Lebeau, président de la région du Québec pour UCCO-SACC–CSN, via communiqué.
Selon le syndicat cependant, le fédéral prévoit n’installer que 5 radars sur un total de 49 établissements carcéraux à travers le pays. L’établissement Donnacona sera le seul pénitencier québécois où un radar sera installé.
Interception
Les agents correctionnels soutiennent aussi que ces radars ne permettront de résoudre qu’une seule partie du problème; celui de la détection.
«Une fois le drone détecté, comment pourrons-nous mettre la main sur le colis avant que les détenu-es le fassent ?» questionne M. Lebeau.
En effet, l’étape d’interception est essentielle si on souhaite empêcher que le contenu des colis pénètre dans les pénitenciers. On sait que des discussions préliminaires se déroulent sur la sécurisation des fenêtres des cellules et l’installation possible de toits sur les cours intérieures, mais rien de concret.
Saisie
Autre demande, les agents correctionnels exigent l’installation rapide de scanneurs corporels à l’intérieur de l’ensemble des pénitenciers.
«Une fois que les détenu.es ont en leur possession les objets illicites, ils les cachent où ils peuvent. Le scanneur corporel nous permettra de saisir ces objets », a fait savoir le syndicat, via communiqué, en ajoutant que la loi prévoyant l’installation de ces scanneurs, adoptée depuis 2019, n’en est toujours qu’à l’étape de projets-pilotes.