«Les accusations formulées par certains commissaires sur les détails entourant mon voyage en Inde ont été jugées non fondées par le commissaire à l’éthique de la CSSWL», indique M. Milas par voie de communiqué, le 21 octobre. Il été exonéré des neuf allégations de contravention au code d’éthique de la CSSWL.
Il estime qu’«elles compromettent les partenariats éventuels avec le secteur privé», entachent la crédibilité de l’établissement, en plus de porter atteinte à «la réputation de tout le système d’éducation anglophone à travers le Québec sur le plan international».
Ce périple avait pour but de recruter sur place des élèves pour le programme d’étudiants internationaux, qui vise à développer, entre autres, la formation professionnelle d’élèves dans les programmes de santé du Centre de développement des compétences (CDC) Pont-Viau.
Rappelons que le partenaire privé, EduEdge Inc, a payé l’entièreté des frais des 10 jours en Inde du président, tandis que la DG a financé son voyage à même les fonds de la CSSWL, dont les coûts s’élèvent à plus de 10 000 $.
643 000 $ de profits
Rappelons que trois commissaires s’opposaient ouvertement à cette odyssée en terres asiatiques, soit Mike Pizzola, Steve Mitchell et Steve Bletas, ce dernier se portant actuellement candidat à la présidence.
Nick Milas ne se présente pas de nouveau aux élections scolaires du 2 novembre en raison de ses obligations professionnelles. Il affirme qu’il espère voir le Programme pour élèves internationaux continuer de se développer dans les années à venir. La commission scolaire prévoit que ce programme génèrera des revenus de 2 828 000 $ et des profits de l’ordre de 643 000 $ au cours de cette année seulement.
Avec ce montant, elle «pourra établir, à Laval, un centre de formation professionnelle spécialisé dans le domaine de la santé pour une clientèle internationale», lit-on dans le communiqué.
«Dépenses inutiles»
Le commissaire Emilio Migliozzi, qui se présente dans les circonscriptions de Fabreville, Sainte-Rose, Auteuil et Vimont, a appris dans ce communiqué envoyé aux médias par son organisation ces dépenses engendrées par le commissaire à l’éthique. Il trouve inacceptable que des collègues aient émis ces allégations de contravention au code d’éthique et il considère ces dépenses inutiles.
«On aurait pu en discuter entre commissaires dans un caucus spécial, tonne-t-il. C’est de l’argent jeté à l’eau! C’est juste un piège politique. La personne qui a fait ces plaintes ne veut pas s’identifier. Elle croyait que Nick Milas allait se représenter comme président, mais non. Ça n’a pas joué en sa faveur. Il n’est pas candidat, il n’a pas été accusé et tout cet argent a été dépensé. C’est malheureux tout ce qui se passe.»
Il trouve d’autant plus paradoxal que cette somme ait été générée en frais d’avocats, alors que les commissaires ouvertement réfractaires demandaient le remboursement des 10 000 $ du voyage de Stephanie Vucko.