Jusque-là, l’administration Demers laissait entendre que ces éléments du mobilier urbain allaient permettre de financer une part importante des 2 M$ investis dans la future place publique, d’où jaillira une fontaine.
«À ma connaissance, le projet de vente de stèles était en lien avec le financement pour les fêtes et non pas pour la rénovation de la devanture [de l’hôtel de ville]» soutient d’abord le directeur général de la Corporation des fêtes du 50e, Francois Leblanc, avant d’affirmer que son organisation n’a rien à voir avec le projet de revitalisation du parterre du 1, place du Souvenir.
Vases communicants
Pour sa part, le maire Marc Demers évoque le principe des vases communicants tout en rappelant que la Ville est imputable des célébrations à hauteur de 6 M$.
«Que je l’applique aux Fêtes du 50e ou que je l’applique directement dans les coffres de la Ville, l’économie est la même», dit-il en parlant de l’argent que générera les stèles commémorant le jubilé lavallois.
Image à changer
D’ailleurs, M. Demers défend ce legs du cinquantenaire que représentera la place publique, tant décriée par l’opposition.
«En près de deux ans, c’est le seul investissement [qu’on a fait] sur l’image de la Ville. La plupart des grandes villes ont des places publiques. On va profiter de l’occasion pour changer l’image de l’hôtel de ville», insiste-t-il, en faisant allusion aux accusations de corruption et de gangstérisme auxquelles fait face l’ancien maire.
«Oui, c’est une décision qui a un caractère politique. Y en a qui voulaient que je change le logo de la Ville. J’ai dit non», enchaîne le maire Demers, préférant investir dans une place dont les citoyens et les artistes pourront profiter.
Cinq fois moins
D’ici les prochains mois, François Leblanc espère recueillir 100 000 $ via l’offre de visibilité associée aux stèles, soit 5 fois moins que les 500 000 $ alors estimés par le maire, au printemps.
L’atteinte de cette cible permettrait de boucler le budget des célébrations, qui a été révisé à 5,9 M$ au lieu des 6,2 M$ initialement prévus.
Rappelons que la semaine dernière, le conseil municipal a autorisé un virement de 946 800 $ pour compenser une campagne de souscription à court d’un objectif fixé à 2 M$.
«On ne jette pas la pierre [à personne}» s’empresse de lancer le patron de la Corporation, qui se porte à la défense de son équipe affectée aux alliances stratégiques et à la recherche de commandites. Il ajoute: «Compléter des ententes de cette envergure-là peut prendre jusqu’à 18 mois et on a forcé au maximum pour réussir à le faire en un plus court laps de temps. Ç’a été difficile.»
La situation était connue de l’administration municipale, comme en fait foi cette clause dans le protocole d’entente liant les deux organisations à l’effet que la Ville comblerait un éventuel manque à gagner, ne manque pas de rappeler le principal intéressé.
Réembauche
Au départ, M. Leblanc croyait pouvoir combler en août l’ensemble de l’opération commandite. «Force est de constater qu’on ne l’a pas complétée. On va continuer à faire du démarchage d’ici la fin de l’année», promet-il.
Maxime Rodrigue, qui s’était joint à la Corporation en mai et dont le mandat se terminait à la fin juillet, se voit ainsi confier un nouveau mandat.
Depuis lundi, il vend ce produit nouvellement mis en marché auprès des entreprises privées qui souhaiteraient, a posteriori, être identifiées aux célébrations du 50e.
Un budget de 20 000 $ a été consacré à ce poste.