En cours de réalisation, le réaménagement de l’ancienne cour d’école à l’arrière du bâtiment du 140, rue Nadon abritant aujourd’hui le centre communautaire Le Sorbier, dans Sainte-Rose, est un parfait exemple de déminéralisation et de verdissement que prône l’administration Boyer.
Entrepris au mois d’août, ce chantier de 900 000 $, taxes incluses, est à convertir la vaste étendue asphaltée face à la rue L’Allier en un parc de quartier doté d’espaces verts et récréatifs.
«L’ensemble de l’aménagement permettra de créer un pôle d’activité et de rencontre multigénérationnel», peut-on lire dans le sommaire décisionnel du 25 juillet, qui recommandait au comité exécutif l’octroi du contrat à Excavation P. Dupras, le plus bas soumissionnaire de l’appel d’offres lancé à la fin du printemps.
Équipements
Les travaux consistent essentiellement à aménager :
- un espace détente avec mobilier urbain;
- deux terrains de pétanque;
- un demi-terrain de basketball;
- une rampe de planche à roulettes;
- des équipements de jeux pour enfants;
- et des sentiers éclairés, dont un qui reliera le centre communautaire à la rue L’Allier.
Le réaménagement complet du site contribuera à mettre en valeur le grand peuplier qui trône au centre du terrain, indique par voie de courriel l’agente de communications aux Affaires publiques de la Ville Hajar Ouchrif.
«La majorité des nouveaux aménagements seront disponibles pour les citoyens à compter du printemps 2024, à l’exception des équipements de jeux pour enfants qui seront installés au plus tard à l’automne», précise-t-elle. L’opération nécessitera par ailleurs la relocalisation du potager communautaire.
Bien évidemment, cette réorganisation ampute sérieusement l’aire de stationnement, laquelle se limitera à 15 cases dont 4 réservées aux personnes à mobilité réduite. Une annonce qui a suscité une vive réaction parmi les usagers du centre communautaire Le Sorbier comme en témoigne la pétition de 261 signataires déposée à la dernière séance du conseil municipal.
Transition écologique
Cela dit, on ne pourra certes reprocher à l’administration Boyer de ne pas prêcher par l’exemple, elle qui a fait le choix de taxer les surfaces pavées des immeubles à vocation commerciale et industrielle du centre-ville.
L’objectif derrière ce règlement adopté au printemps dernier ? Inciter les propriétaires à modifier les usages de leur terrain ou du moins à végétaliser son aménagement afin de réduire les îlots de chaleur et, du coup, la pression sur les infrastructures municipales. On sait que les eaux de ruissellement sur les surfaces minéralisées sont directement évacuées par les voies de canalisation avec tous les problèmes de surverses que cela occasionne.
Rappelons que dans son Plan climat 2021-2025, la Ville de Laval a réservé une enveloppe de 9 M$ pour financer la déminéralisation des surfaces pavées et la plantation d’arbres sur les terrains municipaux.
À lire également: L’implantation d’un parc soulève la grogne dans Sainte-Rose