À trois ans du prochain scrutin municipal, trois nouvelles formations politiques se profilent déjà à l’horizon.
Fait pour le moins inusité au sortir d’une élection générale qui a reporté au pouvoir pour quatre ans le Mouvement lavallois – Équipe Marc Demers avec 19 élus sur une possibilité de 21.
Vision Laval
Le 28 juin, moins d’un mois après que la crise de leadership eut éclaté au sein du parti du maire Marc Demers, Christine Gauthier, associée au groupe des 10 élus dissidents du Mouvement lavallois, réserve le nom Vision Laval auprès du Directeur général des élections du Québec (DGÉQ).
Valide pour une période de six mois, la réservation de ce nom de parti arrivera à échéance le 28 décembre.
Progrès Laval
Puis, le 11 septembre, sous la dénomination du parti Progrès Laval, une 6e formation apparaît au registre des partis dûment autorisés par le DGÉQ.
La fondation de ce parti n’a toutefois rien à voir avec la guerre intestine qui, au printemps, plombe le parti du maire Demers lorsque la majorité de ses 19 élus lui tournent le dos pour pactiser avec l’opposition.
Pure coïncidence, assure le chef de ce nouveau parti, Gabriel Vellone: «Le nom était réservé depuis le mois de mai.»
Totalement inconnu jusque-là, ce Lavallois d’adoption depuis trois ans dit avoir vécu un conflit de valeurs lors d’échanges avec des dirigeants de deux formations politiques municipales, alors qu’il souhaitait se porter candidat dans Chomedey en 2017. Conscient que l’argent est le nerf de la guerre en campagne électorale, il jugeait cependant que la vente de cartes de membres et billets pour des activités de financement prenaient beaucoup trop de place.
Rêvant d’un parti qui ferait les choses autrement, M. Vellone, âgé de 40 ans, ne voulait pas attendre à un an de l’échéance électorale de 2021 pour se lancer dans la course. «Le but, c’est de fonder un parti qui va être là pour les années à venir», fait valoir ce fonctionnaire à l’emploi du ministère de la Justice. Le site de Progrès Laval devrait être en ligne au début 2019.
Roland Dick
Enfin, le 13 novembre, l’ex-organisateur politique du Mouvement lavallois (ML) Roland Dick confirmait au Courrier qu’il sera candidat à la mairie de Laval en 2021 à la tête d’une formation dont il s’apprête à jeter les fondations.
Architecte de profession, l’homme d’origine libanaise affirme ne plus reconnaître les valeurs démocratiques au sein du parti auquel il milite depuis sa première heure, en 2009.
Huit équipes
Considérant qu’aucune des cinq formations politiques en lice en 2017 ne s’est sabordée à ce jour, il y aurait déjà huit équipes sur les rangs en vue de l’élection de novembre 2021.
On le sait, une telle multiplication de partis profite toujours au parti au pouvoir en contribuant à sa réélection par la division du vote de ceux qui réclament un changement de garde à l’Hôtel de Ville.
Six partis autorisés
En date du 19 novembre, six partis municipaux lavallois figuraient au Registre des entités politiques autorisées au Québec (REPAQ) alors que le nom d’un 7e parti a été réservé en juin dernier. Les voici:
Mouvement lavallois – Équipe Marc Demers
Parti au pouvoir
Date d’autorisation: 3 mars 2009
Chef: Marc Demers
Parti Laval – Équipe Michel Trottier
Opposition officielle à l’Hôtel de Ville
Date d’autorisation: 26 janvier 2017
Chef: Michel Trottier
Action Laval
Seconde opposition à l’Hôtel de Ville
Date d’autorisation: 5 avril 2013
Chef intérimaire: Achille Cifelli, nommé le 26 février
Avenir Laval – Équipe Sonia Baudelot
Date d’autorisation: 15 mai 2017
Chef intérimaire: Danielle Gauthier, nommée le 6 octobre.
Alliance des conseillers autonomes – Équipe Alain Lecompte et Cynthia Leblanc
Date d’autorisation: 21 juin 2017
Co-chefs: Alain Lecompte et Cynthia Leblanc
Progrès Laval
Date d’autorisation: 11 septembre 2018
Chef: Gabriel Vellone
Nom réservé
Vision Laval
Date de réservation: 28 juin
Échéance: 28 décembre
Demandeur: Christine Gauthier