D’un point de vue organisationnel, tout est à faire, a expliqué Serge Lamontagne à la commission Charbonneau, le 23 septembre.
«On repart à zéro», a-t-il déclaré en dénonçant l’improvisation qui a marqué la direction des affaires courantes ces 30 dernières années à l’Hôtel de Ville.
Ex-directeur général associé à la Ville de Montréal, M. Lamontagne s’attèle depuis janvier à mettre en place une réforme des processus de gestion, qui fait cruellement défaut dans l’appareil administratif.
Trois chantiers
Nouvellement en poste à la direction du Service du contentieux, Me Patrice Guay pilote le chantier de la refonte de fond en comble de la Charte de la Ville, qui depuis toujours favorise l’exercice d’un régime autocratique, à Laval.
Parallèlement, la direction générale planche, de concert avec le comité exécutif, sur une nouvelle délégation de pouvoirs, et ce, dans les limites de ce que la Charte permet de faire à court terme.
L’objectif est de responsabiliser à la fois les fonctionnaires et l’ensemble des élus de Laval, comme c’est le cas dans les autres grandes villes du Québec.
À titre d’exemple, l’ancienne administration Vaillancourt avait limité le pouvoir de dépenser du directeur général et des directeurs de service à tout contrat de valeur inférieure à 25 000 $, toutes taxes incluses.
Zonage
Le troisième chantier en cours cible la délégation de pouvoirs en matière d’aménagement et d’urbanisme.
«On va modifier, d’ici la fin de l’année, le règlement de zonage justement pour éliminer toute possibilité d’entrave au niveau de l’application des règlements, a fait valoir M. Lamontagne.
Ce dernier a souligné la volonté de la nouvelle administration de confier aux fonctionnaires cette responsabilité qui, jusque-là, était laissée à la discrétion du comité exécutif.
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