L’humoriste Olivier Martineau présentera son deuxième one-man show Parfa! au théâtre Marcellin-Champagnat le 6 mai prochain.
Ayant commencé sa tournée en 2020, il n’avait fait qu’une dizaine de représentations avant que la pandémie gâche ses plans.
Toutefois, l’humoriste se dit très heureux de pouvoir dorénavant faire salle comble, et non pas que des salles à moitié remplies.
Lorsqu’il est questionné sur son spectacle, Olivier Martineau répond que celui-ci est tout simplement imprégné d’authenticité.
De blagues grivoises aux prémonitions, l’homme natif d’Auteuil assure que le contenu a plus de mordant que son premier one-man show.
«Je ne suis pas quelqu’un qui a la langue dans sa poche, précise-t-il lors de son entrevue avec le Courrier Laval. Je me permets d’aller plus loin dans le commentaire que pour mon premier spectacle. Je ne suis ni gentil ni méchant, tout simplement tannant.»
Ce dernier aborde des sujets diversifiés et en rafale sans s’acharner sur un seul thème pour l’ensemble de la représentation.
Il porte un regard sur la vie prétendue parfaite et dont le titre de son œuvre humoristique le souligne, en quelques sortes.
Une fierté patrimoniale et culturelle selon l’humoriste, le mot «parfa» représente l’imperfection à laquelle chaque individu se satisfait tout en faisant un rappel aux racines québécoises.
Son spectacle s’est construit sur une réflexion bien particulière, soit celle de se contenter du presque parfait, à deux lettres près.
Instincts
Bien que les salles soient rouvertes à plein rendement, l’adaptation de jouer devant un public masqué reste difficile.
L’Auteuillois se fiait surtout aux sourires et aux visages des spectateurs avant la pandémie. Ses réflexes ont cependant changé.
«Maintenant, on se fie que sur ce qu’on entend, explique l’homme qui est aussi animateur à la radio. On n’est pas loin de la manière qu’on exécute les choses à la radio. On y va à notre propre rythme parce qu’on n’a pas de retour. Ç’a donc été vraiment utile pour que je puisse me produire sur scène dans le contexte actuel.»
La raison d’aller à un spectacle d’humour aurait également évolué depuis les deux dernières années, croit M. Martineau.
Selon lui, en temps normal, les gens se déplaçaient pour un spectacle d’humour parce qu’ils en avaient envie.
Aujourd’hui, ce serait plutôt un besoin. «Les humoristes deviennent presque un produit de première nécessité parce que les gens ont besoin de se changer les idées», dit-il en riant.
Néanmoins, le public dégagerait une plus grande électricité qu’auparavant, un élément très apprécié par Olivier Martineau.
Horaire chargé
Celui qui a eu 40 ans il y a quelques mois a lancé sa tournée avant de savoir qu’il avait un poste d’animateur à la radio.
Jongler avec le métier d’animateur radio et celui d’humoriste lui demande donc beaucoup d’énergie.
Lorsque vient le temps de reprendre des forces, Olivier Martineau se compare à un chat. Dès qu’il trouve un rayon de soleil et un endroit confortable, il s’endort à tout moment de l’après-midi.
Cependant, si la question sur sa préférence parmi la télévision, la radio et l’humour, la réponse est claire pour lui.
«Je ne pourrais pas vivre qu’en travaillant pour un média fermé, soit la radio et à la télévision, avoue celui qui a coanimé une émission télévisuelle en 2016. J’aime la réaction directe sur scène. Quant à la radio, celle-ci m’offre une plus grande latitude dans les sujets abordés, une plus grande liberté d’expression. Le monde de la télévision devient de plus en plus strict.»