Gouin a pris part au Combine de la LNH, du 13 au 16 août, à Buffalo. Ce camp de préparation réunissait les 12 arbitres et 12 juges de lignes les plus prometteurs des 4 coins du Canada et des États-Unis.
«Nous étions seulement quatre officiels du Québec. C’est une belle vitrine pour moi. Ce camp a comme objectif de réunir les officiels espoirs qui seront suivis par le département de recrutement des officiels de la LNH», précise Gouin, qui a été soumis à de nombreux tests physiques.
«Dans l’ensemble, j’ai bien réussi même si je n’avais jamais fait un des tests. Je possède de bonnes jambes et j’ai un excellent cardio», poursuit-il fièrement.
Condition physique
Olivier croit à l’importance d’une bonne condition physique. «La LNH recherche des athlètes. Cet aspect, je peux le contrôler. Je m’entraîne cinq fois par semaine à raison de deux heures par jour avant le début de la saison. Par la suite, la fréquence diminue, car j’arbitre quatre à cinq parties par semaine. Il faut surtout être dans une excellente forme physique, car pendant un match, on patine beaucoup», admet-il.
Ligue américaine
Après un stage de quelques saisons dans les rangs juniors, Olivier en sera à sa deuxième année comme arbitre dans le hockey professionnel mineur. Il a été d’office durant une trentaine de parties de la Ligue américaine de hockey (LAH), l’an dernier. Cette année, il aimerait en faire 50.
Outre les joutes de la LAH, il sera appelé à travailler lors des parties de la Ligue de la Côte Est (ECHL).
«On ne nous a pas fait de promesses. Une chose est certaine, je serai arbitre dans la LAH et la ECHL», explique celui qui est conscient que sa relation avec les joueurs de la LAH n’est pas la même que celle avec les joueurs juniors.
«Les gars n’ont pas la même maturité. Je ne peux pas parler de la même façon à un jeune de 16 ans comme je le fais à un de 23 à 40 ans. Chez les pros, il se passe beaucoup de choses dans un match. Peu importe la situation, tu dois savoir comment réagir sans laisser planer de doute. Tu dois connaître tes règlements sur le bout de tes doigts», lance l’homme au chandail rayé.
Son rêve
Conscient que plusieurs de la quarantaine d’arbitres du circuit Bettman prendront leur retraite au cours des prochaines années, il espère recevoir l’appel tant attendu dans un avenir rapproché.
«Ce n’est pas facile, il y a beaucoup de gars pour peu de postes.
Je suis encore jeune. Je suis sur la bonne voie et j’aimerais bien accéder à la LNH un jour. Je dois continuer à performer chaque soir. Il y a souvent des superviseurs dans les gradins pour observer les prospects», avoue celui qui a arbitré au dernier tournoi de la Coupe Memorial, à Québec.
Ses mentors
Richard Trottier, qui a arbitré dans la LNH, et Doug Hayward représentent de véritables mentors pour Olivier Gouin.
«Ils m’ont beaucoup aidé. Richard Trottier m’avait remarqué à un jeune âge à l’aréna qui porte son nom. C’est donc un peu grâce à eux si je m’approche de mon rêve aujourd’hui», dit-il.
Sa mère Estelle Faust et son père Mario Gouin l’ont encouragé à pratiquer l’arbitrage.
«Ma mère ne m’a jamais empêché d’arbitrer, même si j’avais des parties à Saint-François. Mon père m’a conseillé d’être arbitre plutôt que juge de lignes», termine-t-il.
Avant-goût
Olivier Gouin a vécu une expérience inoubliable le 17 janvier 2013, en officiant la rencontre intra-équipe du Canadien de Montréal devant plus de 17 000 personnes massées dans les gradins du Centre Bell. Il a pu côtoyer les vedettes du Tricolore tels Alex Galchenyuk, Andreï Markov, David Desharnais, Max Pacioretti, etc. Bref, un avant-goût qui pourrait l’attendre sous peu.