Santé Canada a approuvé l’utilisation du traitement Enhertu, mis au point et commercialisé conjointement par Daiichi Sankyo et AstraZeneca.
Il devient le premier traitement dirigé contre HER2 chez les patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique à faible expression de HER2.
Il vise les personnes qui ont déjà reçu au moins une chimiothérapie pour une maladie métastatique ou qui ont présenté une récidive de la maladie pendant une chimiothérapie antérieure ou dans les 6 mois suivants la fin de ce traitement.
Selon les résultats de l’essai de phase III DESTINY-Breast04, Enhertu réduirait le risque de progression de la maladie ou de décès de 50% et a augmenté la survie globale de 6 mois comparativement à la chimiothérapie.
«Bien que les traitements ciblés anti-HER2 soient accessibles aux patients atteints d’un cancer du sein depuis plus de vingt ans, ils n’ont profité qu’aux personnes atteintes d’une maladie HER2 positive, et jusqu’à présent, il y avait peu d’options thérapeutiques efficaces pour les personnes dont les tumeurs présentaient une faible expression de HER2», précise le Dr Jamil Asselah, oncologue médical, Centre universitaire de santé McGill, par communiqué.
Il ajoute que le traitement «répond à un besoin non satisfait crucial» et que «les résultats prometteurs de l’essai DESTINY-Breast04 nous amènent à redéfinir la manière dont nous classons et traitons le cancer du sein métastatique».
Notons que 10% des nouveaux cas de cancer du sein diagnostiqués au pays sont métastatiques et, lorsque le cancer est diagnostiqué à un stade précoce, il évolue vers une maladie métastatique dans près de 30% des cas.
L’examen et le processus d’approbation de Santé Canada ont pris approximativement sept mois et l’objectif est désormais d’offrir ce nouveau traitement à la clientèle le plus rapidement possible. (N.P.)