Alors que le débat sur le Publi-sac se poursuit sur le territoire de Laval, Andrew Mulé annonce la suspension immédiate des activités de Metro, visant aussitôt l’administration de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, qui a mis fin à ce mode de distribution au lendemain des contrecoups de la pandémie sur l’ensemble des médias du Québec.
La dure nouvelle est tombée le vendredi 11 août en fin d’après-midi.
Dans une lettre publiée sur le site de Metro et envoyée par courriel aux employés des 17 publications de Metromedia, Andrew Mulé affirme mettre aussitôt fin aux activités «de tous nos journaux et de nos sites Web communautaires.»
«Les médias ont connu des moments difficiles au cours des dernières années, mais Metro a reçu un coup particulièrement dévastateur lorsque le maire de Montréal a annoncé la fin de notre mode de distribution, le Publi-sac», déclare-t-il dans cette sortie publique.
Tout en rappelant que Metro Media avait déjà entrepris un virage numérique «majeur et significatif» en investissant «tout ce que nous avions», le président et directeur général de l’entreprise, qu’il avait acquis en avril 2018, constate amèrement que «nous ne pouvions pas subir une perte dévastatrice de nos revenus subitement et suivre une feuille de route numérique ambitieuse et couteuse sans aide financière externe. Nous sommes après tout une petite entreprise sans financement, et la fin prématurée de nos médias imprimés a fait que nous n’avions aucun moyen de financer rapidement notre avenir sans un investissement important.»
Par la suite, Andrew Mule mentionne avoir passé la dernière année à frapper en vain à toutes les portes du Québec et du Canada pour essayer de sauver son projet et son entreprise.
«Le temps était mon pire ennemi et ce que je craignais est malheureusement arrivé, mais de manière brusque et soudaine», ajoute-t-il, en évoquant également avoir toujours «des plans définitifs pour former une coopérative et être en phase avec notre mission sociale, malheureusement ce projet a été mis sur glace, suite à notre crise de liquidité.»
«Ceux d’entre vous qui me connaissent bien savent qu’écrire ce message est très éprouvant. Non seulement j’aime Montréal, mais j’adore ce que Metro a fait pour cette ville. Du fond du cœur, je suis sincèrement désolé de ne pas pouvoir en faire plus», de conclure Andrew Mulé.